Au moment où le Mali tourne la douloureuse page de la crise djihadiste et militaire qui l’a secoué, on ne peut pas passer sous silence la contribution du président de la transition, Dioncounda Traoré. Cet homme, dont la légitimité a violemment été contestée par les putschistes du 22 mars 2002, s’est révélé finalement comme un maillon incontournable de la crise. C’est tant mieux pour un Mali qui, menacé par le syndrome d’une «Somalisation» qui risquait de compromettre la stabilité de toute la région ouest-africaine.
Il faut rendre absolument un hommage mérité à cet ancien président de l’Assemblée nationale qui a su mettre ses intérêts partisans et ses rancœurs de côté pour le plus intérêt du peuple malien. Dans une Afrique où les patriotes se comptent sur le bout des doigts et où tous les moyens sont bons pour accéder et se maintenir au pouvoir, Dioncounda donne l’exemple et montre la voie à ses voisins les plus immédiats.
Encore faut-il que son message soit entendu à Conakry où le premier mandat d’Alpha Condé a toujours du plomb dans l’ail, en Mauritanie et en Algérie où la question djihadiste est toujours d’actualité, au Niger où les convulsions de ces derniers jours fait craindre le retour des vieux démons.