La Pan african microfinance (PMBF-SA) a lancé, le vendredi 27 septembre 2019 à Ouagadougou, sa nouvelle identité visuelle. Filiale du groupe Ecobank, cette institution œuvre à améliorer les conditions de vie des populations à faibles revenus au Burkina Faso.
La Société de financement de la petite entreprise (SOFIPE) prend désormais le nom de Pan african microfinance Burkina Faso (PMBF-SA).
La nouvelle identité de la société a été dévoilée le vendredi 27 septembre 2019 à Ouagadougou, au cours d’une cérémonie placée sous le parrainage du représentant pays de l’UNCDF (Unlocking public and private finance for poor) au Burkina Faso, Hermann Messan.
Le Président du conseil d’administration (PCA) de la PMBF, Moukaramou Sanou a expliqué que cette filiale est une excroissance d’Ecobank dans le domaine spécifique de la microfinance.
«Au cœur du projet de création d’Ecobank, il y a une volonté inébranlable de bâtir une banque panafricaine moderne et contribuer au développement économique et à l’intégration financière du continent», a-t-il renchéri. Dans cette optique, a ajouté le PCA, son institution a trouvé nécessaire de développer une offre spécifique à destination des petites entreprises et des personnes à revenus faibles.
Le directeur général de la PMBF, Cyrill Ouédraogo a fait savoir que l’ex-SOFIPE a démarré ses activités de dépôts en août 2010 et ses activités de crédit en février 2011. «A ce jour, plusieurs produits d’épargne, de crédit, de mobile money, de transfert d’argent, de services de micro-assurances, continuellement adaptés aux besoins évolutifs de la population, sont servis à sa clientèle cible.
Ceux-ci sont complétés par des formations en éducation financière pour une bonne gestion des financements octroyés», a confié Cyrill Ouédraogo. A l’écouter, plus de 50 000 femmes des zones rurales ont été incluses financièrement et la dynamique va se poursuivre dans les mois à venir pour couvrir plus de villes. En huit années d’activités, a-t-il mentionné, plus de 30 milliards francs CFA de crédit ont été distribués à plus de 128 000 bénéficiaires dont 70% de femmes. Mme Binta Zio/Azoupiou est responsable de groupement dans la ville de Léo. Elle a reconnu le soutien de la PMBF dans le développement de leurs activités.
Persévérer dans les actions
«Avant les femmes avaient les idées mais ne savaient pas comment les mettre en application. Depuis que la PMBF nous octroie des crédits, les femmes arrivent à mettre en œuvre leurs idées. Grâce à la PMBF, les femmes sont financièrement indépendantes à Léo parce qu’elles payent la scolarité de leurs enfants, s’occupent de leur famille», a-t-elle témoigné.
Entre autres, activités menées, Mme Zio a cité le stockage de céréales et la vente d’ignames. A ses dires, les femmes ont commencé leurs épargnes avec 250 F par jour, il y a cinq ans, mais sont aujourd’hui à 2 500 F/ jour, preuve que leurs activités prospèrent.
La ministre déléguée auprès du ministre de l’Economie, des Finances et du Développement, chargée de l’Aménagement du territoire, Pauline Zouré a salué la contribution de la PMBF à l’émergence d’une industrie de microfinance accessible au plus grand nombre de Burkinabè. «La Pan african microfinance Burkina Faso contribue, grâce à ses actions, à promouvoir la vie économique à travers les financements des braves populations de notre pays et plus particulièrement des couches vulnérables notamment, les femmes», a souligné Pauline Zouré.
Pour elle, l’inclusion financière s’inscrit dans le Plan national de développement économique et social, notamment en ses axes 2 et 3. «En dépit des efforts fournis, les défis restent encore énormes car, selon l’enquête FinScope 2016, 39% de la population adulte du Burkina reste toujours financièrement exclue et seulement 18% des adultes sont bancarisés au sens strict », a laissé entendre le ministre délégué. C’est pourquoi elle a encouragé les acteurs de la microfinance à persévérer dans leurs actions de développement à la base et les a assurés de l’appui du gouvernement.