Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Annonces    Femmes    Nécrologie    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article
Politique

Burkina Faso : Sommes-nous encore un Etat souverain ?

Publié le mardi 1 octobre 2019  |  NetAfrique.net
Affluence
© Autre presse par DR
Affluence massive des populations à Kongoussi suite aux attaques dans la commune de Zimtenga
Comment


Le drame que nous vivons est double. Il est à la fois l’horreur, la terreur et les victimes. Il est aussi notre raison, notre dignité et notre conscience en honte.

Comment peut-on encore penser aux élections, se livrer à des querelles de chiffonniers, dépenser les ressources à des choses inutiles de marketing politique quand à l’intérieur du pays nous sommes asservis et assiégés par des colonnes d’hommes armés jusqu’aux portes de la capitale?

Si c’était en d’autres temps on parlerait de rébellion armée. Aujourd’hui on se contente de se réfugier pour avoir bonne conscience derrière la notion de terrorisme.
Aux politiques toutes tendances, je sais que des morts votent, je sais que du bétail humain vote, je sais aussi que des arbres votent.

Mais qu’on se le dise, on ne gouverne ni les morts, ni le bétail électoral ni les arbres.
On gouverne un peuple et des femmes, des hommes et des enfants en vie et en sécurité.
Nous, et nous sommes nombreux, attirons l’attention de ceux qui ont la destinée du pays en main : politiques, traditionnels, religieux, leaders divers: le Burkina est en train de se « somaliser ».
Le pays court à sa dislocation. Prenons-nous la pleine mesure du péril ?

A 100 km de la capitale, s’il y a des groupes armés infiltrés en opération de guérilla qui tuent les civils en masse avec aisance et aise, on peut simplement constater que notre pays n’a plus de défense et sa souveraineté est piétinée et s’en va à vau-l’eau.

Au moins, que le gouvernement nous dise ce qui se passe réellement ; que le président élu par son peuple et sous serment de protéger chaque vie sacrée de ses concitoyens, nous dise ce qu’il compte faire.
Que notre armée, l’armée du peuple nous dise si elle a capitulé et pourquoi? sinon que fait-elle ?

Assurément l’ennemi n’est pas tant fort et ne nous a pas assiégé de sa force. Il a profité de état de haine, de division et de guerre personnelle qui nous gouverne.

Maintenant que nous sommes assiégés, il nous faut nous sortir de la mentalité d’assiégés, du fatalisme et de la résignation égocentriques.
Dialoguons entre nous et la porte de sortie se présentera à nous.
En tout cas, de deux choses l’une en ces moments très cruciaux pour notre survie: Ou nous refusons de faire la paix entre nous; ou l’ennemi continuera de nous faire sa guerre sans visage et sans distinction.

Le temps compte désormais; chaque semaine, chaque jour, chaque heure !

Dieu sauve les Burkinabé !
Commentaires