Le ministère de l’Economie, des Finances et du Développement, la Banque ouest-africaine de développement (BOAD) et l’Agence française de développement (AFD), ont signé trois accords de prêts, le 26 septembre 2019, à Ouagadougou. Deux conventions avec la BOAD, d’un coût global de 25 milliards FCFA pour le financement du Programme d’appui au développement des économies locales (PADEL) et l’inclusion financière. Le troisième accord d’un montant de 19, 68 milliards FCFA, avec l’AFD, consiste en un appui budgétaire global.
L’engagement de la Banque ouest-africaine de développement (BOAD) à soutenir le développement du Burkina Faso s’est traduit par la signature de deux accords de prêt d’un coût global de 25 milliards FCFA. Le premier accord d’un montant de 20 milliards FCFA servira à financer le Programme d’appui au développement des économies locales (PADEL). Il permettra d’étendre la phase 2 du PADEL à l’ensemble du territoire national en prenant en compte les six régions, qui, jusque- là, n’étaient pas couverts par le programme, a indiqué le ministre en charge de l’économie, Lassané Kaboré. Il s’agit des régions des Cascades, du Centre, du Centre-Ouest, du Sud-Ouest, des Hauts-Bassins et du Plateau central. Cet appui financier, a expliqué le ministre, va permettre, à l’horizon 2022, de développer des filières porteuses d’emplois dans les collectivités, développer des infrastructures socioéconomiques de base au profit des populations et des microentreprises, de renforcer la protection sociale et la résilience des ménages vulnérables. Ce financement servira également à mettre en place une ligne de crédits d’un milliard FCFA au profit de trois mille micro et très petites entreprises, a précisé le président de la BOAD, Christian Adovelande. Il fait suite à une première tranche de 30 milliards FCFA de financement du PADEL par cette institution bancaire, a confié le premier responsable du ministère de l’Economie.
Le second accord de prêt entre les deux parties est de 5 milliards FCFA et vise à financer le Projet de promotion de la finance inclusive pour l’accès des populations à faibles revenus aux services financiers au Burkina Faso (PPFIB). A travers le renforcement des capacités techniques et financières du Fonds national de la finance inclusive (FONAF) et des Systèmes de financements décentralisés, cet apport fi-nancier favorisera l’accès au microcrédit de 300 mille femmes et hommes à faibles revenus, a fait savoir le mi-
nistre Kaboré. Et à l’horizon 2022, plus d’un million de Burkinabè exclus des systèmes financiers classiques seront touchés, a-t-il ajouté.
Faire face aux priorités budgétaires
« Ces deux opérations portent à 163 milliards le cumul des interventions de la BOAD dans le domaine du développement rural et des projets sociaux au Burkina Faso, soit plus de 17% de ses engagements cumulés, au profit des économies des Etats membres de l’Union dans le même domaine », a souligné M. Adovelande. Ce qui fait de cette banque communautaire, un partenaire privilégié du pays des Hommes intègres, s’est réjoui le ministre de l’Economie burkinabè.
La troisième convention de prêt signée entre l’Agence française de développement (AFD) et le gouvernement burkinabè est un appui budgétaire de 19,68 milliards FCFA, à la suite d’ une requête soumise par le Burkina Faso en 2018, a affirmé Lassané Kaboré. Pour l’ambassadeur de France, il s’agit d’un prêt d’appui aux dépenses budgétaires orientées vers le financement des programmes prioritaires du Burkina Faso, notamment le Programme d’urgence au Sahel (PUS) et le Plan national de développement économique et social (PNDES). Il permettra au gouvernement burkinabè de faire face à ces priorités de plus en plus croissantes, au regard du contexte sécuritaire, a-t-il ajouté.
Selon le directeur général de la coopération, Ambroise Kafando, ces ressources vont permettre à l’Etat, d’avoir des marges de manœuvre dans le cadre du PUS mais aussi de réaliser d’autres investissements, afin de répondre aux nombreuses sollicitations des populations burkinabè.
Les versements de ce prêt se feront en trois tranches : une première de 9,18 milliards FCFA et deux autres tranches identiques de 5,25 milliards FCFA.