Le virus Ebola peut persister dans l’organisme jusqu’à 500 jours après la guérison, a affirmé un officiel français le 25 septembre à Kinshasa, lors du lancement du projet «Les vainqueurs d’Ebola».
Le virus peut aussi persister dans l’organisme comme dans le sperme, le lait maternel et cela jusqu’à 500 jours après guérison, selon l’attachée de presse de l’ambassade de France à Kinshasa (RD.Congo), Florence Bernat qui cite l’envoyé spécial de la France pour l’épidémie Ebola, le Pr Lévy.
Mme Bernat dont les propos ont été rapportés par l’agence congolaise de presse (ACP), s’exprimait le 25 septembre 2019 à Kinshasa lors du lancement «les vainqueurs d’Ebola».
Parmi les quelques 3000 de cas confirmés, près de 950 guéris doivent être prise en charge, d’après Pr Lévy.
«Ceux-ci présentent dans leur grande majorité des séquelles à la fois psychologiques (anxiété, dépression) et médicales (douleurs musculosquelletiques, perte d’audition, diminution de la vision voire cécité)» a souligné l’attaché de presse.
Le programme de prise en charge est fondamental pour traiter les survivants, pour comprendre et définir des stratégies de traitement de ces séquelles et pour proposer des solutions pour éradiquer le virus de l’organisme après guérison, afin d’éviter des cas de contaminations secondaires, soutient Florence Bernat.
«Les vainqueurs d’Ebola» toujours selon la même source, visent à aller au-delà de la réponse directe à l’épidémie en cours, par le renforcement du système de santé de la RDC et le développement d’outils de prévention des épidémies à long terme, poursuit-elle.
Le programme est financé par la France et associe le programme national de suivi des personnes guéries d’Ebola, l’Institut national de recherche biomédicale (INRB) de la République Démocratique du Congo, l’Institut de recherche pour le développement(IRD) et l’Institut national de la santé et de la recherche médicale(INSERME) français.
L’Ebola se manifeste par des fièvres hémorragiques très mortelles et contagieuses.
Plus de 2 000 personnes sont mortes entre août 2018 et août 2019 en République démocratique du Congo en raison de la maladie.
L’épidémie qui a sévi en Afrique de l’Ouest en 2014 et 2015 a tué 11 323 personnes sur 28 646 cas recensés.