Ils font partie des quelque 300 000 déplacés chassés de leurs villages par des groupes armés se réclamant d’Al Qaïda ou de l’État islamique…
Dans le nord du Burkina Faso, la spirale de violences fait rage depuis plus de quatre ans. Ces villageois, parmi eux 23 enfants, ont vu leur hameau mis à sac et pillé, mais ils ont échappé au pire. Ils se sont réfugiés à 200 kilomètres plus au sud, sans toit ni cheptel.
« Ils attaquaient tout le monde, ceux qu’ils appelaient les impies, raconte Boureima Belem, un habitant du village de Gassalpalik. Parmi les victimes, il y avait des musulmans, des protestants, des catholiques. En clair, personne n’était épargné. Nous avons dû fuir à toute vitesse pour sauver nos vies. »
Depuis début 2015, les attaques djihadistes au Burkina Faso auraient fait près de 600 morts et malgré la présence militaire de la France et la constitution de la force africaine du G5 Sahel, les groupes armés ne cessent ne progresser et contrôlent des pans entiers du pays.