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L’Afrique va-t-elle pleurer Jacques Chirac?

Publié le jeudi 26 septembre 2019  |  RFI
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© Autre presse par DR
Le président Jacques Chirac, entouré de ses homologues burkinabè Blaise Compaoré, gabonais Omar Bongo Ondimba, camerounais Paul Biya et congolais Denis Sassou Nguesso, lors d`un sommet franco-africain, à Cannes le 16 février 2007.
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Tous les présidents français se retrouvent à un moment de leur mandat avec le qualificatif d’« Africain » adjoint à leur nom. « De Gaulle l'Africain », « Mitterrand l'Africain », « Sarkozy l'Africain ». Sur les six présidents de la Ve République, personne n'a mérité ce surnom autant que Jacques Chirac pour qui les liens personnels étroits avec les dirigeants étaient une dimension importante de sa politique africaine. Sur ce sujet, entretien avec Christophe Boisbouvier, journaliste spécialiste de l'Afrique et auteur lui-même de l'ouvrage Hollande l'Africain.

Quand est-ce que Jacques Chirac est allé pour la toute première fois en Afrique ?

Jacques Chirac est allé très jeune en Algérie. À trois reprises. Une première fois comme touriste, au début des années 1950, une deuxième fois entre 1956 et 1957, comme soldat de deuxième classe, puis officier, pendant la guerre d’Algérie, et une troisième fois entre 1959 et 1960, comme jeune haut-fonctionnaire, toujours pendant la guerre d’Algérie. En revanche, il n’est allé en Afrique subsaharienne que beaucoup plus tard. Sa première visite connue a lieu au Tchad en 1976. Comme Premier ministre de Valéry Giscard d’Estaing, il est reçu par le président Félix Malloum et signe avec lui un accord de défense franco-tchadien. À la même époque, lors d’une visite à Tripoli, en mars 1976 plus précisément, il fait la connaissance du colonel Kadhafi, avec qui il a une très longue tête-à-tête. C’est aussi pendant ce premier passage à Matignon (1974-1976) qu’il noue une relation durable avec le roi Hassan II du Maroc. Mais ce n’est qu’après son élection à la mairie de Paris, en 1977, et après la création de l’Association internationale des maires de France (AIMF), en 1979, qu’il va multiplier les déplacements en Afrique.
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