C’est avec beaucoup d’amertume que le délégué général de la sous-section de l’UPC du quartier de Koumassi, cité Houphoüet-BOIGNY, et Secrétaire national chargé de la jeunesse, GOLO Amadou se prononçait ce Dimanche 22 Septembre 2019 sur ce qu’on pourrait qualifier de dérives dans la gestion du pouvoir par le MPP au Burkina Faso.
A l’occasion de la traditionnelle rencontre de concertation mensuelle de sa sous-section, GOLO Amadou est longuement revenu sur ‘’l’exclusion’’ dont seront victimes, selon lui, des millions de ressortissants Burkinabè, installés en Côte d’Ivoire et ailleurs dans le monde.
Avant d’aborder le principal ordre du jour de cette rencontre organisée pour préparer les militants a giga-meeting de mobilisation prévu par la section Ivoirienne en Novembre prochain, le nouveau leader des jeunes Upcistes de Côte d’Ivoire, a tenu à s’insurger contre ‘’la remise en cause’’ de l’identité des Burkinabè de Côte d’Ivoire.
A en croire cet activiste parmi les plus remuants du parti en terre Ivoirienne, ‘’60 à 70% des Burkinabè de Côte d’Ivoire, sont nés ici’’. Une réalité qui, selon lui, impose une prise en compte totale de la diaspora qui doit jouir des mêmes droits que ceux des Burkinabè restés au pays.
Une situation qui, rappelle-t-il, avait commencé à connaître un début de résolution avec l’institution, durant la Présidence COMPAORE, de la carte consulaire biométrique. Malheureusement, déplore GOLO Amadou, le code électoral actuel, voté en Juillet 2018, sous l’impulsion du parti au pouvoir, est venu remettre en cause tous ces acquis, qui à l’en croire, privent des millions de concitoyens de leur droit civique, alors que le trésor continue de percevoir les frais liés à la confection de la carte consulaire.
Si le régime en place à Ouagadougou s’inscrit dans cette logique, pense GOLO Amadou, c’est en raison des échecs répétés sur le terrain au Burkina, tant sur le plan économique que sécuritaire. ‘’Ils nous ont promis créer des emplois. Aujourd’hui, on assiste à une suppression d’emplois dans l’administration publique’’ tance-t-il, en mettant en garde ses compatriotes de Côte d’Ivoire contre la tentation de se laisser ‘’tromper par le MPP en 2020’’. ‘’Actuellement, ils ont mis le Burkina à genoux, et ils veulent un deuxième mandat pour l’enterrer’’, avertit le délégué général, pour qui il urge de débouter ‘’le régime incompétent du MPP qui est en train d’entraîner le Burkina dans un bas-fond’’. Et de se faire un peu plus cru en ces termes : ‘’Si vous laissez le MPP continuer en 2020, la moitié de vos parents au pays vont vous trouver ici en Côte d’Ivoire’’.
Des propos dignes d’un réquisitoire impitoyable qui illustre pourtant la triste réalité que connaît le Burkina depuis quelques années, avec des centaines de milliers de déplacés internes, plus de 2000 écoles fermées, des centaines de pertes en vies humaines, des commissariats et des postes avancés de l’armée désertés, du fait de la virulence de l’agression djihadiste.