Il s’est tenu, le vendredi 5 octobre 2012, à Ouagadougou, la 3e session du Conseil national de l’hygiène publique sous le thème : « Dynamisation des structures décentralisées du Conseil national de l’hygiène publique pour une information continue sur l’état de l’hygiène publique au Burkina Faso ». La cérémonie d’ouverture des travaux a été présidée par le ministre de la Santé, Adama Traoré.
Selon le ministre de la Santé, Adama Traoré, ‘’ dans notre pays, la situation de l’hygiène publique reste encore préoccupante malgré les multiples efforts consentis par le gouvernement à travers la mise en œuvre des projets et programmes de développement’’. Ainsi, dans le domaine de la sécurité sanitaire des aliments, l’état des lieux fait en 2011, par les services techniques du ministère de la Santé, a révélé des risques liés à l’utilisation des méthodes de traitement et de transformation des produits alimentaires. Le taux d’accès à l’eau potable de la population est de 58,5% en milieu rural et 80% en milieu urbain tandis que 10% de ménages en milieu rural ont effectivement accès aux ouvrages d’assainissement familial. C’est pourquoi, à en croire le ministre, il n’est pas étonnant de constater que les maladies liées au manque d’hygiène et d’assainissement font partie des cinq principaux motifs de consultations. Et la meilleure option, pour lui, consiste à avoir non seulement des structures de pointe pour traiter les cas de maladies, mais surtout, dans nos pays où les moyens sont limités, à travailler à ce que les gens ne soient pas malades. C’est en cela que le Conseil national de l’hygiène publique (CNHP), qui est une structure dont le rôle est de veiller sur la question de l’hygiène, de rendre compte des difficultés et de faire des propositions, a son importance.
‘’Nous voulons non seulement rappeler son intérêt, mais aussi la part que doivent prendre les structures décentralisées pour qu’on puisse faire le point, chaque jour, sur l’état de l’hygiène’’, a-t-il expliqué. D’où, le thème de la 3e session du CNHP, ‘’Dynamisation des structures décentralisées du Conseil national de l’hygiène publique pour une information continue sur l’état de l’hygiène au Burkina Faso’’. Ce thème, a fait savoir Adama Traoré, est une invite à rendre compte des actions de promotion de l’hygiène publique à tous les niveaux. Par ailleurs, si les conseils ont pu être mis en place dans les régions, a déploré le ministre de la Santé, cela n’est pas le cas dans certaines communes. Pourtant, a-t-il fait remarquer, le Conseil national de l’hygiène publique se nourrit de la contribution des conseils régionaux et des conseils communaux pour refléter avec le plus d’exactitude possible la situation de l’hygiène et de l’assainissement. C’est pourquoi, il invite les présidents des conseils régionaux et les maires des communes à la régularité dans la production des rapports sur l’état de l’hygiène dans leurs collectivités. Faut-il le rappeler, de nombreuses initiatives pour la promotion de l’hygiène publique sont en cours. Il s’agit, entre autres, de l’engagement lancé en 2002 par le président du Faso en faveur de l’amélioration de l’accès des populations aux systèmes d’assainissement et l’offre d’au moins 10 latrines à des villages par chaque membre du gouvernement