L’ONG A2N en collaboration avec le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) a organisé, une tribune citoyenne sur la paix, la sécurité et la cohésion sociale dans la province du Séno dans la région du Sahel, le mardi 17 septembre 2019 à Dori.
La tribune citoyenne sur la paix, la sécurité et la cohésion sociale dans la province du Séno dans la région du Sahel, s’est tenu le mardi 17 septembre 2019 à Dori, dans le cadre du projet de sécurité communautaire et de cohésion sociale dans la région du Liptako Gourma (CROSS-BORDER). Mis en œuvre par l’ONG A2N, le projet est financé par le fonds des Nations unies pour la consolidation de la paix durable du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) en vue de soutenir les efforts du gouvernement burkinabè dans le renforcement de la paix, de la sécurité et de la cohésion sociale. Selon le chargé de projet à l’ONG A2N, Hassane Bokoum, la tribune citoyenne vise à créer une dynamique de collaboration et de synergie d’actions entre les autorités administratives, les Forces de défense et de sécurité (FDS), les Organisations de la société civile (OSC) ainsi qu’avec les communautés à la base notamment les leaders coutumiers et religieux et les organisations féminines pour la restauration de la sécurité, la préservation de la cohésion sociale et du vivre ensemble. Pour ce faire, la soixantaine de participants venus principalement de la province du Séno a eu droit à deux communications. La première a porté sur les «Mécanismes locaux de dialogue pour le renforcement de la cohésion sociale». Quant au second, il a traité des «Relations entre autorités administratives, FDS, et les communautés locales dans le renforcement de la sécurité, la construction de la paix et le vivre ensemble». De l’avis du haut-commissaire de la province du Séno, Maurice Konaté, le Burkina Faso est confronté à une crise sécuritaire sans précédent. Il a indiqué que les attaques sont quasi quotidiennes avec malheureusement des pertes en vies humaines. Il a déploré également des colonnes de populations en train de fuir les violences perpétrées par des individus sans foi ni loi. Pour M. Konaté, les vaillantes FDS font face à cette situation de façon digne et courageuse afin de préserver la patrie face à des ennemis dont le projet est voué à l’échec. «Cependant, il faut que nous soyons lucides, ce combat sera de longue haleine et n’est seulement l’affaire du gouvernement ou des FDS. C’est un combat commun, il incombe à chacun d’entre nous: femme, jeune, personne âgée, paysan, artisan, religieux, coutumier, etc. Chacun d’entre nous doit jouer sa partition, apporter sa pierre pour l’édification d’une paix sociale et d’un vivre ensemble durables», a souhaité Maurice Konaté.
Sauvegarder la patrie
Le haut-commissaire de la province du Séno a fait savoir qu’il n’y a plus de camp, point de religions encore moins d’ethnies ou de clans. «Nous sommes la même et unique personne et nous poursuivons le même but : la sauvegarde de notre patrie et de notre dignité», a-t-il insisté. C’est pourquoi, il a estimé que la tribune citoyenne est l’occasion pour tous de conjuguer les efforts, partager les réflexions afin de faire des propositions pour contribuer à cette lutte de longue haleine. C’est dans cette optique que Maurice Konaté a exhorté les différents acteurs à participer pleinement et à s’approprier le contenu des communications qui permettront de nourrir les réflexions. A en croire Hassane Bokoum, une deuxième tribune citoyenne est prévue dans les prochains jours à Gorom-Gorom, chef-lieu de la province de l’Oudalan. Il a en outre affirmer qu’a l’issue de chaque tribune, les participants rédigeront une déclaration en faveur de la paix, de la cohésion sociale et une feuille de route instituant des rencontres de concertation périodiques entre différents acteurs en vue de perpétuer le dialogue. Il a conclu en précisant qu’un comité Ad hoc de suivi de la mise en œuvre de la feuille de route sera mis en place.