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Retour du stage militaire des énarques

Publié le lundi 23 septembre 2019  |  Sidwaya
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© Autre presse par DR
Retour du stage militaire des énarques
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500 élèves de l’Ecole nationale d’administration et de magistrature (ENAM), ont regagné Ouagadougou, le samedi 21 septembre 2019, après 45 jours de stage militaire au Groupement d’instruction des forces armées (GIFA) à Bobo-Dioulasso.

L’Ecole nationale d’administration et de magistrature (ENAM), dans le souci de développer des valeurs civiques à ses élèves, comme la cohésion sociale, le respect de la hiérarchie et la connaissance de l’Etat, a instauré un stage militaire dans ses programmes de formation. Après 45 jours à Bobo-Dioulasso au Groupement d’instruction des forces armées(GIFA), 500 énarques «militaires» sont revenus, le samedi 21 septembre 2019 à Ouagadougou.

Sous un soleil de plomb, des stagiaires arrivent à la Place de la nation, à bord de six bus. Habillés tous en treillis, couramment appelé dans le jargon militaire, «tenues de combat», la joie se lisait sur tous les visages. Le délégué général de la promotion, Arthur Abdelaziz Ki, lui, ne cache pas sa fierté de retrouver la capitale.

Derrière ses lunettes, il avoue : «Je suis content de regagner le bercail». Mais au-delà de retrouver sa famille, dans une voix imposante, il explique que les temps passés aux côtés de la grande muette ont été riches. En effet, poursuit-il, «le contingent» a été formé aux techniques de combat, de renseignements et de secourisme. «Nous avons appris au total 12 modules dont l’instruction aux tirs à l’arme, à l’image du kalachnikov», souligne M. Ki. Sur place, les futurs fonctionnaires s’organisent par Peletons(P). « P. 1 en place, le délégué du P. 3 est demandé, P. 5 prêt», tels sont entre autres propos qui s’entendaient dans les différents rangs.

De la porte du camp Guillaume Ouédraogo en passant par le rond-point des Nations unies, ils passent devant le Premier ministère et rejoignent l’ENAM. Des cris de joie, des chants et des pas de danse se manifestent dans la cour. Sabine Zanré, la trentaine, tout comme ses camarades, vient d’achever sa formation.

Une tête bien rasée, sueur au front, elle dit avoir beaucoup appris. « Le maintien du corps, l’assiduité ainsi que l’hygiène, sont des valeurs qui m’ont été inculquées », dit-elle. Toute agitée, l’on sent les effets du stage en elle. Concernant les difficultés, Mme Zanré se rappelle les deux premières semaines qui ont été dures. «On dort tard et on se lève tôt. On fait des marches», révèle-t-elle. Et d’ajouter, tout en rangeant sa dotation militaire dans son sac, que plusieurs énarques ont trouvé les moments rudes mais à son niveau, rien à signaler.

Renforcer le service de renseignement

«Garde-à-vous !», lance un des stagiaires, défilant à pas militaire et tenant le drapeau de commandement de la promotion en main. C’est l’arrivée du directeur général de l’école, Dr Awalou Ouédraogo. Vêtu d’un habit traditionnel «Faso danfani», coiffé d’un képi noir à la tête, l’homme au teint clair, salue le courage et l’engagement de ses «poulains» avec un large sourire. «Ils ont appris la discipline, la ponctualité et le travail bien fait», se réjouit-il. Et d’indiquer que c’est une aubaine pour renforcer le service de renseignement dans la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent. C’est également, dit-il, « une nouvelle page de l’histoire nationale qui s’ouvre ».

Selon lui, 778 au départ, 758 élèves issus de 17 filières et de plusieurs nationalités dont le Togo, Bénin, Tchad et le Burkina ont pris part à la formation. « Les 258 ont regagné les instituts régionaux d’administrations de Fada N’gourma et de la ville de Sya », confie Dr. Ouédraogo. Dans tous les sens, on remarque les accolades. Les familles reçoivent les siens. Le ministre en charge de la fonction publique, Pr Séni Ouédraogo, entouré des encadreurs militaires, exhorte ces futurs fonctionnaires à être des modèles pour l’administration. «Vous avez répondu à l’appel de la nation. Appliquez ce que vous avez reçu au GIFA», conseille-t-il avant d’exprimer sa reconnaissance à la hiérarchie militaire. Du reste, le ministre donne 14 jours de repos aux stagiaires afin de pouvoir amorcer leur stage administratif de six mois censé débuter le 7 octobre.

Frank POUGBILA
(Stagiaire)
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