Les préfets des départements frontaliers prennent part, du 4 au 6 septembre 2013, à Kombissiri, à un atelier national sur la prévention et la gestion des conflits. Il est question de renforcer leurs capacités en gestion des conflits et d’améliorer leurs approches de communication en situations conflictuelles. La cérémonie d’ouverture a été présidée par la directrice générale de l’Administration du territoire, Kabou Séni.
Les conflits sociaux, intercommunautaires et politiques sont légion au Burkina. Ces conflits, le plus souvent liés au foncier, à la chefferie coutumière, aux élections et à la gestion des ressources naturelles, conduisent parfois à des situations extrêmes. Face à cette recrudescence des conflits, le ministère de l’Administration territoriale et de la Sécurité entend pacifier les relations entre individus, entre communautés et leurs rapports avec l’Administration. D’où, la formation des préfets des départements frontaliers sur la gestion et la prévention des conflits. L’objectif de cette formation est de garantir la paix et la sécurité dans les circonscriptions administratives frontalières. Il s’agit de donner aux préfets les bonnes techniques de prévention et de gestion des conflits, d’améliorer les approches de communication en situations conflictuelles et d’améliorer leurs capacités d’identifications des groupes sociaux vulnérables. Au cours des trois jours de formations des modules sur la préservation de la paix sociale, les conflits intercommunautaires, la communication en temps de crises et la gestion des conflits seront dispensés aux 72 préfets des départements frontaliers et aux cadres centraux du ministère de l’Administration territoriale et de la Sécurité, ainsi que celui de la Justice. Selon le formateur, Rémy Barry, ‘’il s’agira de montrer comment se passe un processus dans un contexte de prévention de conflit’’. ‘’On verra également quels sont les sources et les origines des conflits récurrents au Burkina’’, a-t-il poursuivi. Selon la directrice générale de l’Administration du territoire, Kabou Séni, cette formation permettra aux participants de s’approprier les rudiments du concept « Do no harm » (ne pas causer de dommages) en vue de gérer convenablement les situations conflictuelles. Il s’agira, a-t-elle poursuivi, de travailler à empêcher la naissance des conflits, par la réduction des sources et par des mécanismes de réparation des torts.
Faut-il le rappeler, cette formation est financée par le Programme des Nations-unies pour le développement (PNUD), à travers le Projet de renforcement de la gouvernance politique (PGRP) .