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Révision et constitution du fichier électoral : 10 089 157 électeurs attendus en 2020

Publié le mardi 17 septembre 2019  |  Aujourd`hui au Faso
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© Autre presse par DR
Le président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), Newton Ahmed Barry
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Situer l’opinion nationale sur le processus de révision et de constitution du fichier électoral dans l’optique des futures élections générales, c’est l’objectif de la rencontre d’échanges qui a eu lieu le lundi 9 septembre 2019 entre la Commission nationale électorale indépendante (CENI) d’une part et les partis politiques et organisations de la société civile d’autre part. Selon Newton Ahmed Barry, président de la CENI, au sortir de ce processus qui enregistrera 4 500 000 nouveaux électeurs, le fichier électoral de la CENI sera désormais de 10 089 157 inscrits pour les futures échéances électorales.

Les activités qui ouvrent la voie à toute consultation électorale commencent d’abord et avant tout par la mise en ordre du fichier électoral. Au Burkina, le fichier électoral national est constitué de l’ensemble des listes électorales provinciales ainsi que celles des Burkinabè vivant à l’étranger. Si depuis 2012 les listes provinciales sont constituées et révisées, il n’est pas le cas de celles des Burkinabè de l’extérieur dont il sera question de constituer un fichier électoral.

Ces précisions ont été données hier par le président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) qui a échangé tour à tour avec les partis politiques et les OSC sur le processus de révision et de constitution du fichier électoral devant servir aux élections générales (présidentielle, législatives et municipales). A en croire ce dernier qui s’est entretenu premièrement avec les politiciens, ledit processus se tiendra du 1 janvier au 31 mars 2020.

A cet effet, 13 252 emplacements ont été identifiés sur le territoire national divisé en trois zones pour la circonstance. Tandis qu’à l’étranger, nous aurons 800 points d’enrôlement dans les ambassades et consulats. Tout en notant que le potentiel d’électeurs attendu est de 4 500 000, il précise qu’au sortir de ce processus nous aurons 10 089 157 électeurs pour aller aux élections. En rappel, 5 500 000 personnes sont déjà inscrites sur les listes de la CENI.

La mise en place «d’un plan Marshall» prévue

Le président de la CENI a saisi l’occasion d’inviter les partis politiques à s’engager davantage pour une réussite de ces opérations qui passe par l’inscription massive des populations surtout de la frange jeune. «Notre exhortation c’est que nous puissions engager avec l’ensemble des acteurs un plan Marshall. Chacun enrôle son jeune», a-t- il plaidé. En ce qui concerne la sécurisation du processus dans les zones en proie aux attaques terroristes qui préoccupe certains représentants de partis politiques, le président de la CENI a laissé entendre que ce volet incombe au gouvernement.

A la suite des partis politiques, Newton Ahmed Barry s’est entretenu dans la soirée avec les Organisations de la société civile (OSC). Une rencontre qui visait à interpeller les responsables des OSC à s’impliquer et à s’investir dans le processus de mobilisation des électeurs pour l’enrôlement. Selon Lydia Zanga, secrétaire exécutif de la CODEL, ils sont satisfaits de cette démarche qui leur permet de connaître les défis auxquels la CENI fait face actuellement et quelles sont ses anticipations pour pouvoir les relever.

Et de préciser que c’est vraiment un travail de titan qui est attendu, vue que le Conseil des ministres a fixé du 1er janvier au 31 mars 2020 pour la révision et la constitution des listes. «Les OSC sont un maillon essentiel dans le processus électoral en termes d’éducation et d’information électorale. Pour une bonne participation citoyenne, une participation électorale intéressante, il faut qu’elles s’impliquent dans la sensibilisation et l’éducation.

On devra inviter les citoyens à s’enrôler pour pouvoir voter au niveau interne. En ce qui concerne ceux de la diaspora, ils devront d’abord s’immatriculer au niveau des ambassades et des consulats, car c’est la condition pour pouvoir être sur la liste électorale», explique Lydia Zanga.

La première préoccupation majeure de ces élections de 2020 étant la question sécuritaire, des sites d’enrôlement qui seront utilisés plus tard, comme des lieux de vote seront installés un peu partout au Burkina Faso. Il a été aussi question au cours de cette rencontre, des moyens financiers car c’est la première fois que les Burkinabè de l’extérieur prendront part aux votes d’où un budget plus énorme et plus conséquent. La CENI dit être encore en discussion avec les partenaires techniques et financiers, d’où une table ronde prévue le 30 septembre prochain.

Boureima SAWADOGO Et Larissa KABORE
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