Ouagadougou accueille ce week-end un sommet extraordinaire de la Cédéao consacrée à la sécurité. Les chefs d’État ou de gouvernement de la quinzaine de pays membres sont attendus ainsi que le Tchadien Idriss Déby et le Mauritanien Mohamed Ould Ghazouani pour discuter de la lutte contre le terrorisme dans la sous-région et de l’avenir incertain du G5 Sahel.
« Il ne suffit pas de s’en tenir au G5 Sahel ou à la Minusma, mais il faut que ce soit l’ensemble des pays de la Cédéao » : lors du sommet de l’Uemoa en juillet le président ivoirien Alassane Ouattara a été clair. Avec le Sénégalais Macky Sall, il souhaite que la lutte contre les djihadistes en Afrique de l’Ouest ne soit plus confiée aux seules forces citées.
La Côte d’Ivoire, qui a été frappée par le terrorisme en 2016, lorgne avec inquiétude ses confins nord, en particulier la frontière burkinabé d’où pourrait descendre la menace. En convoquant un sommet extraordinaire sur la lutte antiterroriste, la Cédéao fait montre d’un intérêt plus important sur les questions de sécurité. « Face à un G5 Sahel au point mort, la Cédéao aurait plus de facilité à obtenir des financements, même si se posera encore la question de la coordination », estime le chercheur Lassina Diarra.... suite de l'article sur RFI