Le ministre en charge de de la Fonction publique, Pr Séni Ouédraogo a indiqué vendredi, que 1 435 dossiers souffrent dans l’administration publique burkinabè, à cause du mouvement d’humeur du Syndicat national de gestionnaires des ressources humaines (SYNAGRH) qui remonte en mai 2019.
«A ce jour, 1435 dossiers ont été reçus par le ministère de la Fonction publique, du travail et de la protection sociale (MFPTS). Cependant ces dossiers n’ont pas encore connu de début de traitement», a laissé entendre le premier responsable du département, Pr Séni Ouédraogo.
D’après M. Ouédraogo, les dossiers en souffrance sont entre autres ceux des reclassements, des avancements, des retraités, de l’intégration des nouveaux agents publics des cycles C et B sortis des écoles professionnelles et de la bonification d’échelons.
Le ministre en charge de la Fonction publique qui était vendredi à Ouagadougou, face aux journalistes, a signalé que l’ensemble des dossiers non traités va coûter au budget de l’Etat, la somme de 295 077 558 FCFA.
Le SYNAGRH mène depuis mai 2019, un mouvement d’humeur au sein de l’administration burkinabè pour exiger du gouvernent, la satisfaction de sa plateforme revendicative visant à améliorer les conditions de vie et de travail des agents.
«Les mouvements d’humeurs font beaucoup de maux à notre pays et il est temps que chacun prenne conscience de cette situation», a-t-il confié.
Au sujet du conflit social qui l’oppose au SYNAGRH, le ministre Séni Ouédraogo a précisé que des réunions ont permis à son ministère de faire l’état d’avancement du protocole des syndicats qui date du 4 août 2017.
A l’entendre, le gouvernement fait des efforts en fonction de la disponibilité de ses moyens pour satisfaire les besoins des partenaires sociaux et les exhorte à privilégier l’intérêt supérieur de la nation car, selon lui, l’Etat est une continuité et les dirigeants passent.
«Ceux qui refusent de travailler perçoivent normalement leur salaire, notre ministère a demandé au Conseil d’Etat de faire le constat et de prendre les mesures qu’il faut», a-t-il ajouté.
Pr Séni Ouédraogo a également décliné les grands chantiers de son département qui sont, entre autres, la remise à plat des salaires des fonctionnaires qui peine à être appliquée, le récemment géographique pour une gestion rationnelle des emplois de la Fonction publique.
De son avis, l’innovation majeure demeure l’introduction de la notion du civisme et la de formation militaire dans les écoles professionnelles pour le respect de l’autorité publique.
Il a, enfin, conclu que 20 mille dossiers professionnels et 1 million 240 mille candidatures directes ont été déposés cette année en ligne avec un coût de 80 millions de F CFA contre 300 millions de FFCA en 2018.