Des ministres en préparation d’un plan de riposte au terrorisme
Les ministres de la Défense et ceux des Affaires étrangères de la CEDEAO, en prélude au Sommet extraordinaire des Chefs d’Etat et de gouvernements sur la lutte contre le terrorisme qui se tient samedi à Ouagadougou, se sont réunis jeudi 12 septembre 2019. Cette rencontre vise à préparer le sommet en proposant aux chefs d’Etats et de gouvernements un ordre du jour et des recommandations.
S’il y a un pays de la Communauté qui a maille à partir en ce moment avec les attaques terroristes, c’est bien le Burkina. Il ne se passe pas une seule semaine, sans un seul jour sommes nous même tenté de dire, sans que le pays ne soit endeuillé par les balles assassines de ces individus « toujours armés jamais identifiés ». En effet, entre dimanche et lundi, une trentaine de personnes ont été tuées dans le centre-nord et le Sahel. Dans la nuit de mercredi à jeudi, deux attaques simultanées à Baraboulé et à Nassoumbou (Sahel) ont occasionné la mort de deux militaires et causé de nombreux blessés. C’est certainement l’une des raisons de la tenue du sommet extraordinaire des Chefs d’Etat et de gouvernements prévu samedi à Ouagadougou. Le moins qu’on puisse dire est que les représentants des pays membres de la communauté dont bon nombre ne sont d’ailleurs pas épargnés par ces attaques, ont accouru pour aider à la recherche de solutions. Avant de faire place aux « Prési » et « PM » pour dire le dernier mot, les ministres de la Défense du G5 Sahel ont d’abord posé les jalons des discussions mercredi. A leur suite, les Ministres de la Défense et ceux des Affaires étrangères de la CEDEAO ont, eux aussi, entamé des travaux jeudi matin. Ils devraient proposer aux chefs d’Etat et de gouvernement un ordre du jour et des recommandations assorties d’un plan d’actions à la lutte contre le terrorisme.
Le ministre des Affaires étrangères du Burkina, Alpha Barry, a dépeint une situation sécuritaire critique dans l’espace. « Plus de 27 000 personnes tuées par Boko Haram, des milliers de civils et de militaires tués au Mali, Niger et Burkina ». A cela, s’ajoute le déplacement de plus de 3 millions de personnes dans la région. C’est pourquoi, il a appelé à la mutualisation de moyens pour vaincre l’hydre terroriste. Ses propos seront appuyés par le président de la commission de la CEDEAO, Jean Claude Kassi Brou, qui a posé le problème récurrent du financement de la lutte. A cet effet, le Président en exercice du Conseil des ministres de la CEDEAO, le Nigérien, Kalla Ankouroua, a invité à « un engagement collectif résolu et sans faille des Etats membres pour agir de manière concertée à tous les niveau. ».