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Journée nationale de protestation du 16 septembre : «Nous irons en grève et nous allons manifester»

Publié le mercredi 11 septembre 2019  |  FasoZine
Bassolma
© Autre presse par DR
Bassolma Bazié,Porte-parole du Collectif syndical CGT-B.
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Les organisations syndicales et les organisations de la société civile ont affirmé ce mardi 10 septembre 2019 que leur marche-meeting de dénonciation de la gestion chaotique du pays par l’actuel pouvoir aura bel et bien lieu le lundi 16 septembre prochain à Ouagadougou. Aussi, la grève de 24 heures décrétée se tiendra également malgré un refus du gouvernement d’accusé réception du préavis de grève.

Une lettre circulant sur les réseaux sociaux, qui émanerait du secrétaire général du gouvernement et du Conseil des ministres, mentionne un refus du gouvernement d’accusé réception du préavis de grève annoncé par l’Unité d’action syndicale pour le lundi 16 septembre. Mais pour Bassolma Bazié, président du mois des centrales syndicales, il n’en est rien.

« La manifestation aura bel et bien lieu. Il n’y a pas d’interdiction à l’heure où nous sommes en train de vous parler qui a été transmise à l’unité d’action syndicale » a fait savoir d’entrée de jeu, M. Bazié. Pour lui, toutes les mesures légales ont été prises et la manifestation se tiendra le jour prévu.

Aussi, il a affirmé que le préavis de grève a aussi respecté le délai légal qui est de 5 jours francs en la matière. Et par conséquence, il ne voit pas pourquoi les deux activités ne se tiendront pas comme prévu au jour indiqué.

« La manifestation aura bel et bien lieu et la grève est bel et bien légale. Celui qui se mettra devant notre rouleau compresseur, il ne faut pas qu’il vienne après dire que l’on ne l’avait pas prévenu. Nous irons en grève et nous allons manifester » a précisé Bassolma Bazié.

Pour l’Unité d’action syndicale, les syndicats non membres de l’UAS et les organisations de la société civile, l’heure est grave au vu de la trajectoire que prend le gouvernail Burkina Faso conduit par l’actuel pouvoir.

Ces deux manifestations visent à exiger du gouvernement la satisfaction de la plateforme minimale élaborée le 21 aout dernier par l’unité d’action entre syndicats et organisations de la société civile.

« Il s’agit d’abord de l’exigence de la prise de mesures pour assurer le droit du peuple à la sécurité, arrêter immédiatement les assassinats ciblés et de masses, démanteler les escadrons de la mort, rendre justice aux victimes des assassinats et aussi pour exiger le départ des forces militaires étrangères hors de notre territoire. Il s’agit ensuite de la prise de mesures adéquates pour atténuer la souffrance des populations déplacées et la création dans les plus brefs délais des conditions de leur retour dans leur foyer et village. Il s’agit enfin de l’amélioration des conditions de vie et de travail du peuple dans toutes ses composantes par la gestion transparente des ressources du pays et leur consécration à la résolution des problèmes du peuple. De ce fait, nous exigeons un traitement des plus diligents des dossiers des crimes économiques et de sang » a laissé entendre Gabin Korbéogo, porte parole de l’unité d’action populaire.

Par conséquent, les organisations signataires de ladite plateforme ont invité les populations et les autres organisations à adhérer à cette lutte patriotique. Grève de 24 heures, des marches suivies de meeting sur toute l’étendue du territoire national sont prévues durant cette journée nationale de protestation. A Ouagadougou, la marche-meeting se tiendra à 8 heures à la place de la Nation.

Cette journée nationale de protestation coïncide avec la commémoration du 4e anniversaire de la résistance populaire au putsch de septembre 2015. A cet effet, l’Unité d’action populaire a invité le peuple à rendre hommage aux martyrs qui ont sacrifié leur vie pour contrer ce coup de force.
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