Six gendarmes ont été tués lundi 9 septembre à Inata, localité située dans la province du Soum, dans le nord du Burkina Faso, selon des sources sécuritaires. « Une équipe de la gendarmerie, de retour d’une mission de ravitaillement, est tombée dans une embuscade, perpétrée par des individus armés à l’entrée d’Inata », a indiqué à l’AFP une source sécuritaire. « L’attaque a eu lieu dans la matinée et a entraîné la mort de six éléments », a précisé une autre source sécuritaire, l’attribuant aux « groupes armés terroristes en activité dans la région ».
Cette attaque survient au lendemain d’une double attaque dans deux localités de la province du Sanmatenga (nord), ayant fait vingt-neuf morts et six blessés, des civils, selon le gouvernement. Dans la même journée de dimanche, quatre militaires ont été blessés lors d’une attaque contre une patrouille à Banh, dans la province du Yatenga, également dans le nord du Burkina Faso, a appris l’AFP lundi auprès d’une source sécuritaire.
Au moins 570 morts depuis début 2015
Dans un message sur son compte Twitter, le président burkinabé Roch Marc Christian Kaboré a condamné « ces attaques inqualifiables, ces actes ignobles [qui] ne resteront pas impunis ». Le Burkina Faso, pays pauvre d’Afrique de l’Ouest, est pris depuis quatre ans et demi dans une spirale de violences, attribuées à des groupes armés djihadistes, certains affiliés à Al-Qaida et d’autres au groupe Etat islamique.
Depuis début 2015, les attaques djihadistes, de plus en plus fréquentes et meurtrières, en particulier dans le nord et l’est du pays, ont fait au moins 570 morts, selon un décompte de l’AFP. Les forces de sécurité burkinabées sont régulièrement visées et subissent de lourdes pertes. Vingt-quatre soldats avaient été tués dans une attaque en août, la plus meurtrière qu’ait connue l’armée. Un sommet exceptionnel des chefs d’Etat ouest-africains sur la sécurité doit avoir lieu le 14 septembre à Ouagadougou.