Le ministère de la Sécurité a signé, le mardi 10 septembre 2019, à Ouagadougou, un protocole d’accord avec l’Organisation internationale de police criminelle (INTERPOL) en vue d’un meilleur partage d’informations policières.
Le Burkina Faso, dans sa quête de meilleures stratégies pour faire face à la menace terroriste, renforce sa coopération avec l’Organisation internationale de police criminelle (INTERPOL). La signature d’un protocole d’accord matérialisant cette nouvelle dynamique est intervenue, le mardi 10 septembre 2019 à Ouagadougou, entre Interpol et le gouvernement du Burkina Faso. Selon le ministre de la Sécurité, Ousséni Compaoré, cette convention entre dans le cadre de la mise en œuvre du programme « Système d’information policière pour l’Afrique de l’Ouest (SIPAO) ». Il vise, a-t-il poursuivi, à renforcer la coopération entre le pays des Hommes intègres et INTERPOL en vue de faciliter les échanges d’informations policières avec la direction générale de la police nationale.
« Cela permettra ainsi de renforcer les capacités opérationnelles de la police sur le terrain en matière de collecte d’information au Burkina Faso, dans la sous-région ouest africaine, voire à travers le monde », a précisé M. Compaoré. De son avis, l’accord permettra également d’élargir le champ de coopération mais aussi de diversifier les domaines concernés et les types d’informations à partager avec l’organisation de la police criminelle.
A l’issue de la signature, le secrétaire général de INTERPOL, Jürgen Stock, s’est félicité de l’engagement du gouvernement burkinabè qui a facilité la signature de l’accord. « Face à la montée du terrorisme, il est nécessaire de renforcer la collaboration entre les Etats du monde, car aucun pays, dans l’isolement, ne peut résister au phénomène », a fait savoir M. Stock. A l’écouter, cet accord est d’une grande importance pour les deux parties parce qu’il va permettre à INTERPOL de partager les données policières récoltées au Burkina et en retour aux services policiers du pays d’avoir accès aux informations disponibles sur la plateforme d’INTERPOL y compris des informations en lien avec des groupes terroristes.
A en croire le représentant d’INTERPOL, les actions à entreprendre dans cette collaboration devront permettre de suivre la mobilité des terroristes et de procéder éventuellement à leur arrestation. « Nous collaborons déjà à partir d’une base conçue et disponible au Burkina Faso, à savoir le SIPAO. Mais nous devons nous assurer que ce système est véritablement accessible aux agents de la police sur le terrain », a-t-il indiqué. Pour ce faire, INTERPOL prévoit doter les agents de la police, de connaissances à même de les familiariser avec l’usage des technologies utilisées dans l’exploitation de ce système d’information. « Ce protocole va renforcer la notoriété d’INTERPOL comme centre international de partage d’informations policières », a laissé entendre Jügen Stock. Pour lui, le Burkina Faso se présente comme un leader en ce qui concerne le travail d’INTERPOL en Afrique de l’Ouest puisque l’organisation policière compte aujourd’hui des experts burkinabè. Un exemple de coopération à saluer dans ce contexte où la menace terroriste est devenue, selon lui, un phénomène mondial.