C’est une petite association, mais qui grâce à son travail pugnace, obtient des résultats spectaculaires. Il y a une vingtaine d’années, dans la foulée du jumelage de La Gacilly avec la ville de Diapaga au Burkina Faso, naissait l’association solidarité rurale Burkina Faso Morbihan. Une création inspirée par la visite de techniciens agricoles du secteur de Malestroit-La Gacilly au Burkina Faso qui en étaient revenus avec un double constat: celui d’une région sans ressource alimentaire alors que son sol était fertile, mais manquant cruellement d’eau et de moyens techniques. De la chaleur, une terre de bonne qualité, mais pas d’eau. Voila l’équation que les fondateurs de l’association solidarité rurale Burkina Faso décidaient de résoudre.
La première action a consisté à créer sur place des « groupes charrette », selon un principe qui s’apparente à celui du micro-crédit. L’association finance l’achat d’une charrette pour un groupe d’une vingtaine de familles, chacune reversant une contribution pour son utilisation. La somme ainsi récoltée sert à acheter de nouvelles charrettes et ainsi de suite. La première charrette a été achetée en 2001 et il y a aujourd’hui 325 groupes constitués.
La 2è action consistait à résoudre le problème de la ressource alimentaire. Au Burkina Faso, la pluviométrie est identique à celle du Morbihan, mais concentrée sur 4 mois. Des pluies qui tombent et s’écoulent sans avoir le temps de s’infiltrer dans les nappes souterraines… Alors, l’association a financé la construction de gabions, destinés à retenir leau et lui laisser le temps de pénétrer dans le sol. Deux ans plus tard, le niveau des nappes remontait et aujourd’hui, c’est tout un système de jardins familiaux qui s’est développé dans une vallée permettant aux familles de produire leurs légumes. Mais il reste encore beaucoup à faire…
La construction d’un gabion coûte 1500 euros. Alors, inlassablement, l’association solidarité rurale Burkina Faso poursuit ses actions pour récupérer des fonds. Et la principale d’entres elles, c’est la plantation de pommes de terre qui sont ensuite revendues au public. Le fruit de cette vente, ajouté aux adhésions et à quelques subventions permet à l’association de rassembler entre 10 et 15 000 euros par an. Cet argent est intégralement consacré à l’action menée au Burkina Faso qui se diversifie. Désormais, sur place, une technicienne assure la formation des familles au maraichage par l’intermédiaire de jardins témoins.... suite de l'article sur Autre presse