OUAGADOUGOU, Le ministre de l’ Environnement et du Développement durable, Salif Ouédraogo a rencontré, mardi à Ouagadougou, les importateurs et distributeurs de sachets plastiques en vue d’échanger avec eux sur les avant projets de lois portant interdiction et taxation des emballages plastiques non biodégradables.
Cette rencontre qui visait également à recueillir leurs préoccupations et en tenir compte dans le processus d’adoption des lois visant leur interdiction sur le territoire national, a été l’ occasion pour le ministre Sawadogo d’expliquer que le premier avant projet de loi porte sur l’interdiction de la production, l’ importation, la commercialisation et la distribution des sachets ou emballages plastiques non biodégradables.
Selon le ministre en charge de l’Environnement entouré de ses collaborateurs, cette interdiction concerne toute personne physique ou morale qui exerce une activité nécessitant l’ utilisation de sachets ou d’emballages plastiques.
Pour ce faire, le ministre Sawadogo a fait remarquer qu’un délai transitoire de six mois sera accordé aux différents acteurs excellents dans la production, la commercialisation et la distribution pour se conformer aux dispositions prévues par le texte. Il a cependant soutenu que l’avant projet de loi prévoit des exceptions dans les domaines sanitaires, de recherche scientifique et expérimentale, ainsi que dans les domaines de sécurité et de sûreté nationale nécessitant l’utilisation d’ emballages non biodégradables.
Expliquant que le deuxième avant projet de loi est relatif à la taxation des produits manufacturés utilisant le plastique comme moyen de conditionnement, le premier responsable de l’ environnement a dit que cette taxation a trait au financement de la collecte, le traitement et l’élimination des objets plastiques non biodégradables sur le territoire national.
Dans la quête d’un consensus de l’ensemble des acteurs avant le vote de ces lois par l’Assemblée nationale, les autorités en charge de l’environnement avaient déjà organisé une première rencontre à cet effet le 14 août dernier les différents acteurs du domaine.
En réponse au ministre Sawadogo, les acteurs du domaine des plastiques ont demandé une période de réflexion pour une concertation avant toute proposition ou engagement de leur part. Sur l’avant projet de loi d’interdiction des sachets plastiques au Burkina, les acteurs ont recommandé au gouvernement de ne pas se précipiter pour prendre de telles messures et de poursuivre la sensibilisation pour une meilleure gestion des déchets plastiques.
Tout en saluant cette idée d’interdiction de déchets plastiques, ils ont aussi préconisé au gouvernement de trouver un accompagnement pour la reconversion de ceux qui excellent dans le domaine et mieux les soutenir dans la création d’unités de production d’emballages biodégradables.
Au cours de ces échanges qui ont duré trois heures, une présentation des échantillons d’emballages biodégradables, ainsi que de l’impact des déchets plastiques sur l’environnement a été faite aux opérateurs économiques. A la recherche de consensus sur la question avant le vote de loi d’interdiction sur les sachets plastiques, le ministre en charge de l’Environnement a accédé à la requête des acteurs d’organiser une autre rencontre sur le sujet dans les prochains jours afin de recueillir leurs propositions et recommandations.