Une page se tourne avec les verdicts rendus au terme du procès des auteurs du putsch manqué de 2015. Mais d'autres procédures sont lancées, qui pourraient donner lieu à des procès tout aussi emblématiques.
À commencer par le dossier de la répression de l'insurrection populaire d'octobre 2014 qui avait entraîné la chute de Blaise Compaoré.
Où en est-on dans cette affaire ?
Ouvert en avril 2017, le procès de 32 anciens ministres a été rapidement suspendu. Parmi les accusés, l'ancien président Blaise Compaoré. En raison de son immunité de chef d'État, il est jugé en tant que ministre de la Défense.
Ces ministres sont accusés de « complicité d'homicide et blessures volontaires » pour avoir participé au Conseil des ministres au cours duquel, le 29 octobre 2014, a été décidé de la réquisition de l'armée pour réprimer les manifestations, en faisant usage, au besoin, d’armes à feu.
L'intervention des militaires s'était soldée par la mort de 33 personnes - mais le procès ne porte que sur 7 décès - et en avait blessé 88 autres. Maintenant que l'affaire du putsch manqué est jugée, ce procès pourrait être reprogrammé très rapidement.
« Délicat » volet militaire
Quant au volet militaire, plusieurs officiers a été inculpés par le tribunal de grande instance. Ils commandaient les unités qui ont tiré sur les manifestants. « Ce dossier ne semble pas beaucoup avancer. Il est peut être trop délicat », estime une source proche du dossier.
Autre affaire particulièrement emblématique : celle de l'assassinat de l'ancien journaliste Norbert Zongo. François Compaoré, le frère de l'ancien président, est en instance d'extradition en France, en liberté sous contrôle judiciaire.