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Lutte contre le terrorisme: Le Burkina souhaite une «plus grande» mobilisation des partenaires

Publié le dimanche 1 septembre 2019  |  Sidwaya
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© Présidence par DR
G5 Sahel : le Burkina Faso appelle à une coalition internationale contre le terrorisme
Yokohama, 28 août 2019: Le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, Alpha Barry, a représenté ce matin à Yokohama au Japon, le président du Faso, président en exercice du G5 Sahel, à une réunion spéciale sur la paix et la stabilité dans la région du Sahel.
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Une réunion spéciale sur la paix et la stabilité au Sahel a été organisée, le mercredi 28 août 2018 à Yokohama au Japon, en marge de la VIIe Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (TICAD). Il a été question de la lutte contre le terrorisme dans la région.

La situation sécuritaire au Sahel, marquée par des attaques terroristes quasi quotidiennes dans des pays tels le Tchad, le Mali ou le Burkina, ne laisse pas insensibles les autorités japonaises. En marge de la VIIe Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (TICAD), elles ont organisé une réunion sur la paix et la stabilité dans la zone, pour faire le point et dégager des pistes de solutions communes.

Cette rencontre, présidée par le ministre japonais des Affaires étrangères, Taro Kono, a connu la participation de plusieurs personnalités, dont le chef de la diplomatie burkinabè, Alpha Barry et le commissaire pour la paix et la sécurité de l’Union africaine (UA), Smail Chergui. Celui-ci a évoqué une situation sécuritaire «difficile» au Sahel, avec la présence de plus en plus renforcée de groupes armés terroristes.

Il a cité également des défis liés à la gouvernance et l’impact du changement climatique sur la vie des populations. Le commissaire s’est surtout appesanti sur les conséquences du terrorisme sur la bonne marche de certains Etats, comme le Mali ou le Burkina, avec les nombreux morts et blessés, la fermeture de plusieurs écoles et l’existence de déplacés internes. Pour M. Chergui, la situation qualifiée «des plus alarmantes appelle à une action urgente, car le terrorisme gagne du terrain dans la région», menaçant désormais des pays côtiers comme le Togo et le Ghana, jadis épargnés.
18 à 32% des budgets nationaux

Il a dit fonder en partie l’espoir sur le G5 Sahel, dont la force n’est pas «totalement» opérationnelle. «Il nous faut travailler à donner de l’espoir aux jeunes et à stopper la radicalisation et le financement du terrorisme», a souligné le commissaire de l’UA. Cet avis est partagé par le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération burkinabè, Alpha Barry, représentant le Président du Faso et président en exercice du G5 Sahel, Roch Marc Christian Kaboré. M. Barry a aussi dépeint une situation sécuritaire compliquée dans la zone sahélienne, malgré les multiples efforts des dirigeants.

Il a surtout insisté sur l’aspect humanitaire, citant l’exemple de son pays, qui compte de nos jours, 270 000 déplacés internes. «Les pays du Sahel font face à une situation humanitaire difficile qui n’est pas prête de se stabiliser», a-t-il regretté, louant au passage les efforts consentis par les partenaires à ce sujet. Pour le chef de la diplomatie burkinabè, l’insécurité dans la région est liée à la «désorganisation» de l’Etat libyen, depuis la chute du colonel Mouammar Kadhafi.

«Il nous apparaît indispensable que la communauté internationale affiche une position claire pour la résolution de la crise libyenne dans la mesure où la Libye nous apparaît comme le sanctuaire d’incubation des terroristes et des criminels de tous genres au Sahel. Ce pays demeure le principal facteur de déstabilisation de notre région», a-t-il souligné. Du reste, le ministre Barry a relevé les initiatives entreprises par les cinq Etats du G5 Sahel (Mali, Niger, Burkina, Tchad et Mauritanie) pour lutter contre le terrorisme.

La force conjointe, mise en place à cet effet, a-t-il fait savoir, compte sept bataillons et a mené plusieurs opérations avec succès en deux ans d’exercice. «Aujourd’hui, la part des investissements dans la sécurité et la défense représente 18 à 32% des budgets nationaux, selon les pays. C’est énorme pour ne pas dire intenable pour nos Etats, obligés ainsi de consacrer moins de ressources au développement et aux services sociaux de base», a-t-il affirmé.

Le ministre Barry a en outre mentionné la lenteur dans la concrétisation des aides promises lors de la Conférence des partenaires organisée à Bruxelles, en février 2018, avec des annonces de 414 millions d’euros (plus de 70 milliards F CFA). Pour ce faire, il a appelé à une «plus grande» mobilisation des partenaires aux côtés du G5 Sahel, pour mieux combattre les forces obscurantistes.
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