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Burkina : des organisations syndicales et de la société civile dénoncent la gestion chaotique du pays

Publié le dimanche 1 septembre 2019  |  FasoZine
Meeting
© aOuaga.com par A.O
Meeting de la coalition contre la vie chère au Faso
Samedi 20 Juillet 2013. Ouagadougou, Place de la Nation. La coalition contre la vie chère a organisé un meeting. Photo : Mamadou Nama, porte-parole de l’Unité d’action syndicale (UAS)
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L’Unité d’action syndicale, les syndicats non membres de l’UAS et des organisations de la société civile ont tenu ce samedi 31 août 2019 un meeting à la bourse du travail de Ouagadougou. Objectif de ce grand rassemblement : dénoncer la gestion « chaotique » du pays par le pouvoir en place.

Pour ces organisations syndicales et de la société civile, la situation nationale du pays est délétère et le pouvoir actuel est incapable d’apporter des solutions appropriées aux préoccupations des populations.

Selon ces derniers, « la situation nationale dans notre pays est caractérisée par la persistance et la violence des attaques terroristes, les menaces et les assassinats, la violation des libertés démocratiques et syndicales, le pillage des ressources nationales, le non-respect des engagements pris par le gouvernement vis-à-vis des partenaires sociaux ».

A les en croire, cette urgence de la situation commande une union « d’action populaire de toutes les organisations sociales représentatives dans toutes ses composantes ». Elles ont prévu outre ce meeting, d’autres actions d’interpellations et de dénonciation. Déjà, elles prévoient une marche meeting pour le 16 septembre prochain à Ouagadougou avec à la clé un préavis de grève. Le meeting se tiendra à la place de la nation de Ouagadougou.

Au cours du meeting de ce 31 août, elles ont dévoilé leur plateforme minimale de revendications constituées de 9 points.

Les neuf points de la plateforme

1. Vérité et justice sur tous les crimes de sang impunis dont les plus récents sont les assassinats des responsables de l’ODJ au Yagha, les tueries de Yirgou, Kain ainsi que pour toutes les victimes d’exactions et châtiment des commanditaires et exécutants ;

2. Arrêt des assassinats ciblés et de masse, identification et démantèlement des escadrons de la mort et éradication du terrorisme ;

3. Garantie effective du droit du peuple à la sécurité et aux libertés démocratiques. Retrait des mesures liberticides prises sous le couvert de la lutte contre le terrorisme (nouveau code pénal, velléités de négation du droit de grève et de manifestation, etc.) qui remettent en cause les libertés conquises au prix de nombreux sacrifices consentis par le peuple notamment pendant l’insurrection populaire d’octobre 2014 et la résistance au putsch de septembre 2015 ;

4. Départ des bases et forces militaires étrangères du Burkina Faso ;

5. Amélioration des conditions de vie et de travail des éléments des forces de défense et de sécurité (policiers, gendarmes, soldats de tous les corps militaires et paramilitaires) ;

6. Prise en charge adéquate des personnes déplacées internes et création des conditions de sécurité pour leur retour dans leurs villages et foyers. Réouverture des écoles et centres de santé fermés suite aux attaques terroristes. Prise en charge adéquate des familles des victimes du terrorisme et des blessés ;

7. Amélioration des conditions de vie des populations frappées par la vie chère, les effets du couvre-feu qui freinent les activités économiques et sociales dans les zones concernées.

8. Respect des engagements pris avec les syndicats, les organisations des travailleurs et des masses populaires en général :

- Tenue de la rencontre gouvernement syndicat avec traitement du préalable relatif à l’IUTS,

- Mise en œuvre des différents protocoles et engagements,

- Examen des plateformes des syndicats en lutte,

- etc. ;

9. Lutte contre le pillage des richesses nationales (deniers publics, ressources minières, foncières et agricoles, plus-value extorquée aux ouvriers et aux paysans pauvres), la corruption et jugement de tous les dossiers de crimes économiques.
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