Ils sont médaillés d’or ou proches de l’être. Eux, ce sont Hugues Fabrice Zango, Laetitia Bambara, Cheick Djibril Ouattara et Oscar Barro. Ils expriment leur sentiment.
Hugues Fabrice Zango (médaillée d’or en triple saut)
«Si mes concurrents avaient sauté 17m, j’allais aller les chercher»
«La satisfaction est très grande. Je venais à ces jeux pour confirmer mon statut de favoris et gagner la médaille d’or pour le Burkina Faso. J’ai accompli ma mission. Ça n’a pas été facile parce que j’ai sauté le samedi 24 août 2019. Le temps de récupération ne m’a pas permis de faire une grande performance. J’ai fait ce qu’il fallait pour remporter la médaille d’or. Je suis très content. Mon saut de 16,88 m ce soir, comparé à mon record qui est de 17,50 m, ne veut pas dire que je suis en baisse de forme.
Comme je vous le disais tantôt, je n’ai pas eu assez de temps de récupération. C’est plus facile pour les sprinters d’enchaîner les courses mais pas avec les sauteurs. Eux, peuvent enchaîner 3 courses dans une semaine. J’allais dire que la baisse du système nerveux central n’est pas la même que le triple sauteur.
Les sauteurs ne peuvent pas enchaîner 3 sauts dans une même semaine. Je ne suis pas inquiet. Je connaissais le niveau de mes concurrents. S’ils avaient sauté 17 m, j’allais aller les chercher. Si j’étais plus frais physiquement, j’aurai pu réaliser des sauts à 17,30 m voir 17,50. Malheureusement la fraîcheur physique manquant, je freinais dans mes sauts. Mais j’avoue que je serai difficile à battre au championnat du monde qui se déroulera le mois prochain».
Laetitia Bambara (médaillée d’or en lancer de marteaux)
«A 61 m, je me suis dit que c’était faisable»
«Ça n’a pas été facile mais je suis contente d’avoir de nouveau la médaille d’or après celle que j’ai obtenue lors des précédents jeux en 2015. En plus de Fabrice, nous avons remporté 2 médailles d’or pour le moment pour le Burkina. C’est un championnat, et tout était ouvert. Il fallait assurer et transcender pour pouvoir lancer plus loin. Et c’est la meilleure qui gagne. Aujourd’hui, c’était moi. J’ai eu pas mal de blessures ces derniers temps. Cette médaille est le fruit du travail que j’ai réalisé ces dernières années. A 61 m, je me suis dit que c’était faisable. Je n’ai pas lâché. Je me suis dite que je pouvais lancer encore plus loin».
Cheick Djibril Ouattara (capitaine Etalons juniors)
«Venger nos aînés»
«Depuis le début des jeux, nous savions que ça n’allait pas être facile mais nous avons cru en nous. Le pays comptait sur nous. Il fallait que nous relevions la tête. Cette finale sera sous le sceau de la vengeance. Rappelez-vous qu’en 2013, ils avaient battu nos aînés en finale de la CAN. C’est à peu près le même scenario parce qu’en 2013, le premier match était contre eux, sanctionné par un nul 1-1 comme nous, lors de notre entrée en compétition contre eux. Nous nous retrouvons encore en finale comme en 2013. Nous avons l’obligation de les battre pour venger nos grands frères».
Oscar Barro (coach Etalons juniors)
«Il fallait trouver des ressources pour tenir»
«Nous avons été assez bons en première partie du jeu. En 2e période avec pour objectif de défendre le but, mes joueurs ont beaucoup reculé. Ce que nous ne leur avons pas demandé. Nous avons eu également des difficultés parce que physiquement, ça commencé à être éprouvant pour les jeunes joueurs qui sont pratiquement, tous à leur première haute compétition. Le Sénégal est une équipe très technique. Nous le savions très redoutable sur les balles arrêtées. Ça n’a pas été facile. Nous avons voulu tenir jusqu’à la fin. Malheureusement, vers la fin de la partie, nous avons continué à reculer en continuant de provoquer des coups francs à l’orée de la surface de la réparation. C’est pourtant ce qu’on a demandé aux jeunes de ne pas faire. Sachant que l’équipe était redoutable sur les balles arrêtées. On a pris un but et les joueurs étaient plombés. Il fallait trouver des ressources pour tenir».