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Me Ambroise Farama : «Ce régime n’a pas la capacité d’assurer la sécurité des biens et des personnes»

Publié le vendredi 30 aout 2019  |  Aujourd`hui au Faso
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© aOuaga.com par Séni Dabo
Affaire Thomas Sankara : les avocats de la famille animent une conférence de presse
Mardi 10 mars 2015. Ouagadougou. Siège de l`Union pour la renaissance/Parti sankariste (UNIR/PS). Trois avocats burkinabè de la famille de Thomas Sankara ont animé une conférence de presse pour faire le point du dossier relatif à l`assassinat du président du Conseil national de la révolution (CNR) et 12 de ses compagnons le 15 octobre 1987. Photo : Me Ambroise Farama
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L’Organisation des peuples africains-Burkina Faso (OPA-BF) était face à la presse, le lundi 26 août 2019 à Ouagadougou, pour donner sa lecture de la situation nationale.

Des dires du président de l’OPA-BF, Me Ambroise Farama, le régime actuel a échoué à tous les niveaux, mais ce n’est pas la démission du gouvernement où la mise en place d’un gouvernement d’union nationale qui pourra sauver notre pays et lui redonner espoir. Il faut bien plus qu’un changement de gouvernement, il faut une refonte totale de nos institutions.

L’Organisation des peuples africains-Burkina Faso (OPA-BF) au cours de sa rencontre avec la presse, a peint trois tableaux sombres de notre situation nationale que sont les attaques terroristes, la crise humanitaire et les assassinats ciblés.

Pour les conférenciers, au-delà de l’émotion, de la colère et des condamnations légitimes que suscitent ces attaques terroristes, l’OPA s’interroge sur la volonté et la capacité du pouvoir actuel à assurer la sécurité de tous les Burkinabè.

«8 mois après que les autorités aient décrété l’état d’urgence, notre inquiétude face à l’absence de stratégies cohérentes de défense et de sécurité est toujours d’actualité. Sinon, comment expliquer qu’en pleine zone sous état d’urgence, avec une alerte relayée deux jours au paravent par les réseaux sociaux, notre armée n’ait pas pu éviter le drame de Koutougou ?», a déclaré le président de l’OPA-BF, Me Ambroise Farama.

Selon lui, la faute est imputable à ceux qui ont reçu la mission d’assurer la sécurité des biens et des personnes et de défendre l’intégrité du territoire et surtout à ceux qui déterminent et conduisent les politiques publiques y relatives. «La faute est donc imputable au régime actuel qui a montré à suffisamment qu’il n’a ni la volonté, ni la capacité d’assurer la sécurité des biens et des personnes et de défendre l’intégrité du territoire. L’OPA ne souhaiterait pas que l’histoire retienne que le pays des hommes intègres est dirigé par des hommes incompétents, corrompus, voleurs et menteurs», a-t-il précisé.

A en croire les animateurs de la conférence de presse, il est du devoir des gouvernants d’appeler les bras valides sous les drapeaux pour défendre l’intégrité du territoire sous la direction de nos FDS. Ils ont poursuivi que cela aura le mérite de nous responsabiliser tous et de remonter le moral des troupes. «Mais hélas, en lieu et place d’une politique sécuritaire et de défense bien réfléchie, le régime actuel a opté pour des actions militaires d’éclats marquées par des exécutions extra-judiciaires».

Plus de 240 000 personnes déplacées

L’OPA- BF a rappelé qu’on assiste à des assassinats ciblés qui sont le fait de terroristes, de personnes revanchardes parfois identifiées ou non, laissant les braves populations dans un désarroi total. Le sentiment d’injustice ressenti par les victimes est plutôt de nature à renforcer le terrorisme que de l’éradiquer au même moment où se profile à l’horizon une crise humanitaire sans précédente du fait de l’insécurité. «Et là encore, aucune réponse sérieuse n’est perceptible», a indiqué Me Farama. Il a déploré le fait que plus de 240 000 personnes seraient déplacées du fait de l’insécurité, des villages entiers abandonnés, des écoles fermées, des centres de santé abandonnés, des administrations entières inexistantes dans certaines localités et qu’au même moment, le chef suprême des armées affirme sans conviction que «Le Burkina ne cédera pas une seule partie de son territoire».

Pour le parti, l’incompétence de ce régime n’est pas seulement dans sa politique de défense et de sécurité, car il a échoué à tous les niveaux et ce n’est pas la démission du gouvernement où la mise en place d’un gouvernement d’union nationale qui pourra sauver notre pays et lui redonner espoir. «Il n’y a pas que le gouvernement qui est incapable. Toutes les institutions de la République sont plongées dans une inertie suicidaire, incapables d’alerter ou de sanctionner l’exécutif sur ses choix et options politiques. Il faut bien plus qu’un changement de gouvernement, il faut une refonte totale de nos institutions», a conclu le président de l’OPA- BF.

Aline Ariane BAMOUNI
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