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Campagne agricole humide à l’Est : près de 75 000 T de rendements attendues

Publié le mercredi 28 aout 2019  |  Sidwaya
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© RTB par DR
21e édition de la Journée nationale du Paysan : les ateliers sectoriels lancés par le ministre en charge de l’Agriculture, Salifou Ouédraogo
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Le ministre de l’Agriculture et des Aménagements hydroagricoles, Salifou Ouédraogo, a effectué dans le cadre du suivi de la campagne agricole humide, une sortie dans la région de l’Est, le 24 août 2019. Ce, après les régions du Centre-Sud et du Centre-Est, respectivement les 22 et 23 août 2019.

Dans la région de l’Est, la physionomie des cultures est satisfaisante dans l’ensemble. Les stades végétatifs dominants sont la floraison ou la montaison pour les céréales, le tallage pour le riz, la capsulaison pour le coton et la montaison ou ramification pour le soja, le sésame et le niébé. C’est le point fait au ministre de l’Agriculture et des Aménagements hydroagricoles, Salifou Ouédraogo, par les acteurs de la direction régionale de l’agriculture, lors de sa tournée dans la région de l’Est, le 24 août 2019.

Une région dont les objectifs de la campagne humide sont d’atteindre 741 029 tonnes de cultures, dont 510 037 tonnes de céréales, 170 183 tonnes de cultures de rentes et 60 809 tonnes pour les autres cultures. Sur le terrain, le ministre, accompagné du gouverneur de la région de l’Est, Toussaint Prospère Sanou, a visité quatre sites, tous situés sur l’axe Fada-Koaré (village situé à une vingtaine de kilomètres du chef-lieu de région). Il s’est agi de deux exploitations agricoles, de la station de l’Institut national d’environnement et de recherches agricoles et du Centre de transfert des technologies agricoles de Fada N’Gourma. Dans la parcelle d’exploitation familiale de Rasmané Balima, il produit du maïs de la variété massongo, du sorgho Kapèla, du mil, du coton et du sésame S42 sur une superficie de 31,8 hectares. Lui qui a bénéficié d’un appui en équipements agricoles des services de l’agriculture espère une marge brute de 8 578 500 F CFA de ses productions dont le ministre a salué les diversifications. Parce que pour lui, la promotion de l’agriculture familiale passe nécessairement par la multiplication des spéculations.

Néanmoins, Rasmané Balima a souligné des difficultés qui sont essentiellement en lien avec l’insuffisance d’équipements agricoles, la non-disponibilité des engrais minéraux de qualité et leur coût élevé, l’insuffisance de connaissance en agro-business et l’attaque de la chenille légionnaire. Cette dernière a d’ailleurs, selon les données de la direction régionale, déjà infesté 2 403,25 hectares de cultures à la date du 18 août 2019. A toutes ses préoccupations, le ministre a rappelé l’engagement du gouvernement à soutenir les producteurs à travers ses services déconcentrés. Des services qui disposent de techniques nécessaires à même de permettre aux producteurs de booster leurs rendements. C’est pratiquement le même message qui a été donné à Larba Tampoudi, également du village de Koaré. Une productrice de sésame, de niébé, de sorgho, de légumes… qui a été appuyée en intrants agricoles par le département de l’agriculture. Sur une superficie d’environ 3 hectares, elle travaille le champ avec ses deux enfants. A la vue de son sésame qui est déjà au stade de floraison et sa tomate en pleine maturité, Salifou Ouédraogo a félicité cette femme et appelé les autres femmes à prendre exemple sur elle.

Poursuivre dans la dynamique de résilience A la station de l’Institut national d’environnement et de recherches agricoles qui fait de la production des semences de maïs, de sorgho, de sésame, de niébé, de soja, ses principales activités, le ministre a encouragé les responsables et réaffirmé la détermination de son département à accompagner tous les acteurs de la chaîne qui œuvrent pour l’atteinte de l’autosuffisance alimentaire au Burkina Faso. C’est le même message qui a été livré aux gestionnaires du Centre de transfert des technologies agricoles de Fada N’Gourma.

Il a par ailleurs annoncé la mise à niveau effective du stock national de sécurité alimentaire et de la disponibilité de vivres au profit des personnes déplacées du fait de l’insécurité. Un contexte sécuritaire d’ailleurs rappelé lors des échanges avec les acteurs de la direction régionale de l’agriculture et des aménagements hydroagricoles, à l’issue de la tournée. Ainsi, selon le chef du service des statistiques sectorielles de ladite direction, Fidèle Traoré, la campagne se déroule dans un contexte sécuritaire difficile où certaines productrices de la commune de Matiacoali auraient été sommées de ne pas cultiver. L’utilisation des animaux de trait pour les opérations culturales leur aurait également été interdite dans certains villages des communes de Foutouri et de Bartiébouogou. Outre ces contraintes, M. Traoré a fait savoir que l’inaccessibilité de certains champs par les producteurs, le saccage en septembre 2018 du Centre de promotion rural par des individus armés non identifiés sont autant de facteurs qui empiètent sur le bon déroulement des activités de la direction régionale. Qu’à cela ne tienne, des actions ont été entreprises, a-t-il dit, pour contourner toutes ces difficultés. Il a cité entre autres la délocalisation du Centre de promotion rural à Zanré dans la commune de Diabo, des financements reçus de partenaires qui ont permis de former le dispositif régional de suivi-évaluation sur la matrice de capitalisation des résultats. Le ministre Salifou Ouédraogo a encouragé l’ensemble de ses acteurs qui, malgré le contexte sécuritaire se battent pour contribuer à l’autosuffisance alimentaire au pays des Hommes intègres. Il les a appelés à poursuivre dans cette dynamique de résilience et à trouver chaque fois des solutions appropriées afin qu’aucun producteur de cette zone ne manque de matériels, d’intrants ou d’équipements agricoles.
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