Ouagadougou, L’Alliance pour la démocratie et la fédération/Rassemblement démocratique africain (ADF/RDA, opposition) a proposé hier lundi, que les citoyens se constituent «volontairement en réservistes», au moment où l’armée burkinabè enregistre «presque quotidiennement, des pertes humaines», dans la lutte contre le terrorisme.
«L’Alliance pour la démocratie et la fédération/Rassemblement démocratique africain (ADF/RDA, opposition) propose que les citoyens, sur la base du volontariat, puissent avoir la possibilité de se constituer comme réservistes de notre armée et être formés en conséquence» pour participer à la lutte contre le terrorisme, a écrit son président Me Gilbert Noël Ouédraogo, hier lundi dans un communiqué.
M. Ouédraogo a aussi invité le président du Faso Roch Kaboré «à réaffecter les 500 millions de FCFA accordés (annuellement, ndlr) aux partis politiques, au titre de la subvention de l’État, à la prise en charge des militaires et policiers blessés et de leurs familles».
Ces propositions de l’ADF/RDA, interviennent une semaine après la plus lourde perte (24 soldats tués) subie par l’armée dans le nord du Burkina, depuis le début des attaques terroristes en avril 2015.
«À nos forces de défense et de sécurité qui continuent d’enregistrer presque quotidiennement des pertes humaines, je voudrais redire notre fierté et notre admiration pour leur dévouement et leur sens élevé du sacrifice», a dit Gilbert Noël Ouédraogo.
Il a également suggéré que les soldats au front, bénéficient d’une «indemnité spéciale terrorisme d’un montant substantiel» et qu’il soit octroyé aux victimes, une bonification, à titre posthume, de deux grades.
Selon M. Ouédraogo, les différents droits et indemnités à verser à leurs ayants droits, devraient être calculés sur la base du nouveau grade.
«Nous recommandons par ailleurs une prise en charge totale des conjoint(e)s et enfants des victimes. Ces enfants doivent être faits pupilles de la nation et par conséquent être nourris, logés, soignés, protégés et éduqués dans de bonnes conditions par l’État », a ajouté Gilbert Ouédraogo.