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Campagne agricole humide 2019-2020 : Une bonne physionomie au Centre-Sud et au Centre-Est

Publié le mercredi 28 aout 2019  |  Sidwaya
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© Autre presse par DR
Le ministre de l`Agriculture a encouragé cette agricultrice et promis que son département reste engagé à l`accompagner.
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Dans le cadre du suivi de la campagne agricole humide, le ministre de l’Agriculture et des Aménagements hydroagricoles, Salifou Ouédraogo, s’est rendu les 22 et 23 août 2019 dans les régions du Centre-Sud et du Centre-Est.

En dépit de l’installation timide des pluies dans les régions du Centre-Sud et du Centre-Est, il y a de forts espoirs que la campagne agricole humide soit bonne. C’est le constat fait par le ministre de l’Agriculture et des Aménagements hydroagricoles, Salifou Ouédraogo, au cours de sa sortie les 22 et 23 août 2019 dans lesdites régions.

Dans le Centre-Sud, le ministre et sa délégation ont visité dans la journée du 22 août, plusieurs sites dans le Bazèga, le Zoundwéogo et le Nahouri sous une pluie battante. A Badongo, village situé à Kampala dans le Nahouri, l’exploitation de Koudajako Koudoua a été visitée. Cet agriculteur produit diverses spéculations sur une superficie de 10 hectares (ha); 4 ha de soja, 3 ha de semence de sésame et 3 ha de maïs de consommation.

Il dispose également d’un bassin de collecte d’eau de ruissellement. Très ravi de la visite du ministre, il a saisi l’occasion pour poser quelques doléances qui sont entre autres, le manque d’intrants, le problème d’eau et surtout l’épineuse question de l’accès au crédit. «Les banques refusent de nous accorder des crédits pour travailler.

Les conditions qu’elles posent sont contraignantes et ne sont pas à la portée du producteur moyen», a-t-il déploré. Dans le village de Imasgo dans la commune rurale de Guiba dans le Zoundwéogo, Antoine Dipama a également reçu la délégation du ministère de l’Agriculture. Lui qui exploite plusieurs spéculations dont le maïs, le sorgho, le riz, le mil, le niébé, le coton, le sésame sur une superficie emblavée de 17,5 hectares, emploie 10 personnes. Il a fait comprendre qu’à la fin de la saison, il attend 19,2 tonnes de céréales, 2,6 tonnes de coton et plus de 15 tonnes de légumineuses.

«Normalement, mes recettes sont estimées à 6 056 125 F CFA», a confié le producteur agricole. Toutefois, il a souhaité qu’il y ait de bonnes pluies jusqu’en octobre, faute de quoi, toutes ces prévisions ne seront pas atteintes. Séduit par ce producteur modèle, le ministre a souhaité que d’autres agriculteurs prennent son exemple afin de contribuer à lutter contre la faim dans leurs localités. «Nous avons pu constater que ce producteur met en œuvre les bonnes techniques agricoles, ce qui permet une meilleure gestion des terres. Tous les agriculteurs devraient faire autant», a soutenu le ministre Salifou Ouédraogo.

Car de son avis, il est attendu à la fin de cette campagne, une production céréalière de 305 222 tonnes dans la région. «Si l’on veut atteindre ces chiffres, en plus de la bonne pluviométrie, les agriculteurs doivent respecter les bonnes pratiques», a-t-il insisté. Il a précisé que les services de son département sont disposés à accompagner les producteurs avec les intrants, le matériel, le suivi des champs et les conseils. C’est d’ailleurs ces mots qui ont été aussi adressés aux producteurs semenciers à Kombisiri, dans la province du Bazèga.

La chenille légionnaire, un ‘’fléau’’ à combattre

Après le Centre-Sud, le cap a été mis dans la région du Centre-Est. Là-bas, le ministre a visité des sites situés dans la province du Boulgou (Tenkodogo) et du Kourittenga (Koupèla). Dans l’exploitation de Chantal Kéré, une des bénéficiaires de la distribution électronique des intrants agricoles, appelée e-voucher situé dans le village de Nabsougdin dans la commune de Tenkodogo, Salifou Ouédraogo a pu constater l’impact de cette opération sur l’activité de la productrice et l’a encouragée à persévérer dans ses activités agricoles. «Je travaille avec mes enfants.

Ce n’est pas facile mais je pense que si les pluies continuent dans un bon rythme, nous aurons de bonnes récoltes. Je pourrai nourrir ma famille et assurer une bonne éducation à mes enfants», a soutenu Mme Kéré. Dans le village de Gourgou, situé également dans la commune de Tenkodogo, c’est l’association Songtaba qui a eu le privilège d’accueillir la délégation. Composée de 120 membres, dont 80 femmes, cette association dispose d’un site antiérosif de 6 hectares aménagé où elle produit du niébé.

L’objectif a été de constater le système de conservation des eaux et des sols, le respect des itinéraires techniques et les bonnes pratiques agricoles, car les membres de l’association ont réalisé 5 ha de cordons pierreux. Le président de Songtaba, Amidou Doulgou, a relevé quelques difficultés liées au transport des moellons, la mauvaise répartition spatio-temporelle des pluies, la dégradation des sols et la faible disponibilité et l’accessibilité aux intrants.

A Balgo dans la commune de Yargo (province du Kourittenga), Salifou Ouédraogo a visité un bas-fond rizicole de 40 hectares de riz exploité par la coopérative Woumtaaba, forte de 320 membres, dont 208 femmes. Le premier responsable de cette structure, Hermann Ousmane Yaméogo, a estimé la production totale attendue à 160 tonnes. Il a égrené quelques contraintes liées à l’accès aux intrants et équipements agricoles de bonne qualité, le problème d’écoulement du riz et le manque d’infrastructures de stockage. Dans les villages de Niaogo dans la commune de Baskouré et Kanrin dans la commune de Koupèla (province du Kourittenga), il s’est agi pour le ministre d’aller au contact de producteurs semenciers.

A la fin de sa visite dans cette région, il s’est réjoui des productions qu’il espère supérieures à la campagne précédente, mais excédentaire par rapport aux besoins de consommation céréalière de la région estimée à 332 438 tonnes. Partout où il est passé, il a regretté l’activité de la chenille légionnaire qui sévit dans toutes les provinces des régions visitées. Pour venir à bout de ce qu’il a qualifié de fléau, Salifou Ouédraogo a conseillé aux producteurs de suivre scrupuleusement les conseils des agents de son département, en s’orientant vers des vendeurs agréés de pesticides.

Gaspard BAYALA
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