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Modification du code pénal: la loi controversée mise à rude épreuve après l’attaque de Koutougou

Publié le lundi 26 aout 2019  |  NetAfrique.Net
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© Autre presse par DR
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L’Assemblée nationale du Burkina Faso par 103 députés sur 127, a adopté le 21 juin 2019, un nouveau code pénal condamnant de peines allant jusqu’à 10 ans de prison, la diffusion d’informations sur les opérations militaires.

Une loi dénoncée par des journalistes, certaines organisations non gouvernementales et de la société civile, qui trouvent la réforme liberticide.

Pour mémoire, ce nouveau code pénal réprime la publication d’images des attaques contre les forces de défense et de sécurité et les victimes de crimes de terrorisme, de même que les atteintes au moral des troupes engagées dans la lutte contre le terrorisme.

Le gouvernement burkinabè a eu tort d’adopter cette loi pour faire taire la presse sur le traitement de l’information en rapport avec le terrorisme.

À peine cette loi promulguée le 31 juillet 2019 par le président Roch Kaboré, l’on voit pour l’une des rares fois des images choquantes de dépouilles de soldats burkinabè tombés dans l’attaque du détachement militaire de Koutougou. Des corps de militaires tués en état difficile à décrire. Des cercueils de fortune,faut il le dire? Ceci montre à suffisance que la faute n’incombe pas les activistes, les lanceurs d’alerte et la presse d’ailleurs suffisamment responsable.

Et si le problème était les soldats eux mêmes?

Le ver est dans le fruit. Au lieu de restreindre la liberté d’expression, la hiérarchie policière et militaire doivent d’abord mener le combat à l’interne. Personne d’autre ne fait fuiter les images et les informations sensibles, si ce ne sont les victimes elles mêmes.

Les médias ont encore montré qu’ils sont suffisamment responsables en respectant les dispositions de la nouvelle loi controversée

Vite! les autorités doivent diligenter une enquête sérieuse pour retrouver ces soldats qui font fuiter ces images sinon on aura adopté des milliers de lois mais le problème va demeurer.

Les lanceurs d’alertes, les activistes et les médias n’y sont pour rien! Ne nous trompons pas de combat.

Niger, a résolu ce problème en interdisant par un règlement militaire signé par le chef d’état major des armées, toutes les images relatives à l’armée en temps de combat.

Ledit règlement interdit aux soldats en mission à l’intérieur et à l’extérieur du territoire national l’utilisation des téléphones portables, des caméras et des réseaux sociaux. Une interdiction qui est valable pour les professionnels des médias mais aussi pour les civils.
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