En prélude aux 7es jeux de la Francophonie qui se dérouleront du 6 au 16 Septembre 2013 à Nice en France, les candidats burkinabè ont procédé à une restitution de leur travail le samedi 31 août au Centre de développement chorégraphique (CDC).
C’estun public composé de professionnels, d’amateurs, de parents et d’amis qui a suivi avec attention la prestation de Doueslik et la Compagnie Tamadia, candidats aux jeux de la Francophonie. La première partie du spectacle était assurée par Ali Kiswendsida Ouédraogo alias Doueslik, dans la catégorie conte. Au son de la flûte, des castagnettes, du tambour et de la guitare, l’artiste comédien, slameur – conteur, a dépeint le tableau de l’immigration économique. C’est sur un fond de slam, de poésie et de chant que Doueslik raconte l’histoire de Lébendé, parti à l’aventure à la recherche de l’eldorado. Il connait la faim, le froid, la solitude et rentre au bercail les poches vides, ses illusions envolées. Et le conteur de clamer : « Ce ne sont pas les rêves qui réalisent l’homme, c’est l’homme qui réalise ses rêves ». Cette phrase pourrait interpeller ceux qui vont à l’aventure, pleins d’illusions et qui croient que tout ce qui brille est or.
En deuxième partie, la compagnie Tamadia dans la catégorie création chorégraphique, a régalé le public par une chorégraphie synchronisée. Accompagnée par des chants, la kora, le djembé, la troupe a dansé sur le thème : « Kounfètaga » (Errance). Selon un danseur de la compagnie, Zerbo Boureima, ce thème est d’actualité car il parle du printemps arabe, des mutineries de 2011 et de bien d’autres évènements qui ont marqué les esprits. Composée d’une dizaine de personnes dont 04 danseurs, 05 musiciens et 01 technicien, la compagnie Tamadia a travaillé d’arrache-pied depuis une année pour espérer recevoir des lauriers à Nice.
Etaient présents à cette restitution Jean-Baptiste Kambiré, Secrétaire général de la commission nationale pour la Francophonie et Barthélémy Akouadambou, directeur des arts du spectacle au ministère de la Culture et du Tourisme. Pour le premier, cette restitution est l’occasion d’apporter des critiques pour améliorer la prestation des candidats. Il se dit également confiant au vu de leur prestation qui est de qualité. Pour le second, l’administration apporte un appui technique aux artistes pour le bon déroulement de l’évènement : acquisition de costumes de scène, de matériel, démarches pour l’obtention des visas et passeports, mobilisation de coachs.
En rappel, le Burkina est représenté par Mariam Bissongo dans la catégorie chant, Segda Léopold, dans la catégorie peinture, Sama Hyppolite pour la photographie, Drabo Stanislas Justin dans la littérature, les Grandes personnes de Boromo (marionnettes) dans les arts de la rue. Le Burkina compétit également dans la catégorie sports, notamment dans le cyclisme, l’athlétisme et le football.
On peut donc dire que les préparatifs vont bon train et que le Burkina peut espérer recevoir des honneurs à Nice.