La session du 39e Sommet ordinaire des chefs d’Etat et de gouvernement de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) s’est ouverte le 17 août dernier à Dar-es Salaam, en Tanzanie.
Les 16 chefs d’Etat et de gouvernement ont, à l’occasion, débattu des questions d’intérêt politique, économique et social, notamment la mise en œuvre de la stratégie de la feuille de route pour l’industrialisation de la région.
La République démocratique du Congo (RDC) qui est en proie à des attaques meurtrières de groupes armés, était représentée à ce sommet par le président Félix Tshisekedi himself. Ce dernier a, à l’occasion, lancé un appel à ses pairs pour la création, « à l’image de la coalition mondiale contre le terrorisme, d’une coalition régionale pour éradiquer ce fléau de l’insécurité créé par les groupes armés ».
Il propose, dans son argumentaire, de prendre la ferme résolution de renforcer les forces armées de la République démocratique du Congo pour en finir définitivement avec tous ces mouvements armés qui sèment la mort et la désolation dans son pays.
Tshisekedi sera-t-il entendu par ses pairs ? Rien n’est moins sûr. Surtout quand on sait que ces groupes armés sont presque soutenus par certains pays voisins, en l’occurrence l’Ouganda et le Burundi, pour ne pas les nommer. Et ce n’est pas tout.
Les Congolais doivent d’abord faire montre d’une union sacrée
La situation interne même de la RDC n’est pas favorable en ce sens que la classe politique est profondément divisée. Or, on ne saurait parler d’un front régional sans un front national.
En tout cas, personne ne conteste la nécessité de la mise en place d’une coalition contre les groupes armés en RDC, mais avant d’en arriver là, les Congolais doivent d’abord faire montre d’une union sacrée dans la recherche de solutions contre l’insécurité qui sévit dans leur pays. C’est à ce prix qu’ils pourront vaincre l’ennemi et répondre aux attentes de leur président qui ne cache pas ses appréhensions en ces termes :
« Le plus redoutable de ces mouvements armés est celui des ADF dont le modus operandi consiste à commettre des actes terroristes, conforme à leur appartenance à DAESH ; qui constitue une menace tant pour la République Démocratique du Congo que pour la sous-région ».
En effet, à travers cette sortie, le numéro un des Congolais pointe un doigt accusateur sur les (ADF) qui, on le sait, ont pour base de repli l’Ouganda.
Toutefois, une question demeure : les pays de la SADC auront-ils les moyens militaires nécessaires pour en découdre avec ces groupes armés, à l’instar de la Brigade spéciale qui opère sous le commandement de la MONUSCO et qui avait mis en déroute le Mouvement M23 ? On attend de voir.