L’Unité d’Action syndicale n’est pas contente de l’attitude du gouvernement concernant «les négociations Gouvernement/Syndicats». Elle l’a annoncé au cours d’un point de presse le 13 août 2019 à Ouagadougou. Face à une situation qu’elle qualifie de « mépris continue du gouvernement», l’UAS annonce une rencontre nationale le 17 août 2019 afin de décider des actions pour exiger plus de considération.
L’Unité d’Action Syndicale estime que le gouvernement ne joue pas franc jeu avec elle. Il aurait invité les syndicats pour la reprise des négociations, suspendues depuis le 21 mai 2019, pour le 23 juillet 2019 sans hélas prendre le soin de réunir les conditions de la reprise du dialogue. C’est pourquoi les syndicats ne sont pas allés à la table des négociations, disent-ils.
Le porte-parole des organisations syndicales, Georges Yamba Koanda explique qu’au préalable, le Gouvernement s’était engagé à fournir à l’UAS le rapport d’étude ayant porté sur la revendication relative à la suppression du prélèvement de l’IUTS sur les primes et indemnités servies aux travailleurs du privé et du parapublic. Un comité bipartite devrait examiner ce rapport et les propositions du Gouvernement avant la reprise de la rencontre Gouvernement/syndicats.
Or, durant les travaux du comité, la partie syndicale aurait été surprise de constater que l’ordre du jour consistait à leur annoncer la même position du Gouvernement consistant à généraliser le prélèvement de l’IUTS sur les primes et indemnités servies aux travailleurs du privé et du parapublic. Ce qui est le contraire de la revendication de l’UAS.
De plus, les organisations syndicales se sont étonnées du fait que l’ordre du jour de la reprise des négociations le 23 juillet faisait en plus mention de « l’analyse des revendications sectorielles ». L’UAS, estimant n’être pas habilitée à traiter des revendications sectorielles posées par certaines organisations syndicales, affirme qu’elle “ne peut se livrer à un jeu de cache-cache”.
Face, à ce que Georges Yamba Koanda qualifie de « mépris continu» du gouvernement, qui « chante à tue-tête le dialogue social tout en foulant au pied, le simple principe du respect de la parole donnée aux partenaires sociaux », l’UAS envisage une série d’actions dans les jours à venir.
Ces actions seront dévoilées le samedi 17 août 2019 à 17 heures à la Bourse du Travail de Ouagadougou lors de la clôture d’une rencontre nationale convoquée par les secrétaires généraux des centrales syndicales et syndicats autonomes membres de l’UAS. Cette rencontre va décider des actions à entreprendre afin de « contraindre le gouvernement et le patronat à traiter avec plus de sérieux, les organisations des travailleurs, ainsi que leurs préoccupations » et « exiger du gouvernement la fin des atteintes aux libertés démocratiques et syndicales ».