Des organisations professionnelles de médias et des défenseurs des droits humains au Burkina Faso sont encore montées au créneau pour dénoncer le nouveau code pénal à l’occasion de sa promulgation par le président Roch Marc Christian Kaboré, la semaine dernière, après son adpotion en juin dernier par le Parlement.
La nouvelle disposition punie la divulgation de certaines informations en lien avec le terrorisme et la sécurité nationale. Les défenseurs du nouveau code pénal estiment qu’il permettra, entre autres, de réprimer les fausses informations (fake news), lorsqu’elles sont de nature à porter atteinte à la défense et à la sécurité nationale, et réprimer les publications qui visent à révéler des informations jugées stratégiques pour la défense nationale.
Mais du côté des associations professionnelles des médias, le président de la Société des éditeurs de presse privée, Boureima Ouédraogo estime que ce texte «n’est pas seulement liberticide pour la presse, mais il est aussi liberticide pour le citoyen lui-même» et porte atteinte à la liberté d’expression pourtant reconnue par la Constitution.
Selon lui, «cette loi ainsi adoptée et promulguée risque de créer beaucoup plus de soucis qu’elle n’en résoudra, parce que je vois mal un journaliste qui se mettrait en retrait par rapport à une question d’attaque terroriste sous prétexte qu’une loi a été adoptée».... suite de l'article sur Autre presse