Le Premier ministre, Christophe Joseph Marie Dabiré, préside ce mardi 13 août 2019 à Ouagadougou, une rencontre d’échanges avec les chefs des circonscriptions administratives du Burkina Faso. Cette rencontre est une occasion donnée aux gouverneurs des treize régions, et aux hauts-commissaires des quarante-cinq provinces, d’exposer au Chef du gouvernement leurs préoccupations, mais surtout de recueillir ses instructions et ses orientations, sur la gestion des circonscriptions administratives en général et des conflits en particulier.
Dans le but de mieux prévenir les conflits communautaires, lutter contre le terrorisme, faire face à l’exacerbation de la fronde sociale et à la montée de l’incivisme et de l’intolérance, le Premier ministre, Christophe Joseph Marie Dabiré, a initié ce mardi 13 août 2019, une rencontre avec les chefs des différentes circonscriptions administratives du Burkina Faso. Selon M. Dabiré, cette rencontre vise à « faire une situation d’ensemble de la gestion de nos circonscriptions administratives, en lien avec les problèmes ci-dessus mentionnés, afin de permettre aux représentants du pouvoir central, d’assumer pleinement leur fonction ».
Le Chef du gouvernement a invité les gouverneurs des régions et les hauts-commissaires des provinces, à fournir plus d’efforts dans la conduite de leur mission de veille et d’anticipation. Il s’agit a-t-il rappelé, de sensibiliser les populations dans tous les domaines de développement, coordonner les actions de sécurisation du territoire, promouvoir des stratégies de communication et de dialogue avec l’ensemble des acteurs locaux, en vue de la restauration de la cohésion sociale, du vivre-ensemble et de la solidarité communautaire.
« La situation dans laquelle se trouve notre pays aujourd’hui commande que nous ayons un contact avec ceux qui sont dépositaires de l’autorité de l’Etat sur le terrain », a souligné le Premier ministre. Pour Christophe Dabiré, les gouverneurs et les hauts-commissaires doivent être au premier rang, pour essayer d’apaiser la situation sur le terrain, lorsque des conflits se déclenchent, en attendant que le gouvernement intervienne. Et ce dernier (le gouvernement) a décidé de les rencontrer, pour échanger sur les difficultés qu’ils rencontrent, les méthodes qu’ils utilisent pour prévenir les conflits et faire en sorte que de plus en plus, le vivre-ensemble revienne.
Le ministre de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et la Cohésion sociale, Siméon Sawadogo, a révélé que son département a entamé d’importantes actions visant à restaurer la cohésion sociale, la tolérance et le vivre-ensemble. Au nombre de ces actions, figurent l’élaboration en cours de la stratégie nationale de lutte contre la radicalisation et l’extrémisme violent et la mise en place dans les prochains mois, d’une stratégie nationale de promotion de la cohésion sociale. Pour le succès de ces actions, le ministre Sawadogo a sollicité la forte implication des chefs de circonscriptions administratives dans l’ensemble de ce dispositif, au regard de leur proximité avec les populations et des missions qui leur sont dévolues en matière de prévention et de gestion des conflits.