Le procès des douze personnes accusées dans l’affaire dite «charbon fin», initialement prévu pour ce mercredi matin, a été renvoyé au mois d’octobre prochain, pour permettre aux avocats des prévenus de prendre connaissance du dossier.
«Vu le niveau et l’ampleur du dossier, il faut que tous les avocats puissent prendre connaissance du dossier, afin de développer les moyens de défenses de leurs clients», a déclaré le conseil de la société IAM Gold Essakane SA, Me Kopiho Moumouny.
Les avocats des personnes prévenues ont également souhaité le renvoi du procès estimant que le tribunal n’«était pas régulièrement composé».
Selon, le conseil de l’Etat, Me Rodrigue Bayala, il s’agit d’une juridiction spécialisée chargé de connaitre des infractions en matière d’économie et financier et de crimes organisées.
«Les magistrats qui composent cette chambre ont été désignés et ont suivi une formation à cet effet. Il y a un des membres qui est en vacance ce qui fait que la juridiction n’est pas régulièrement composée», a-t-il expliqué.
En décembre 2018, 32 conteneurs contenant du «charbon fin», propriétés de la société minière Iam Gold Essakane SA, ont été saisis par la Brigade nationale anti-fraude (BNAF) du Burkina à Bobo-Dioulasso, en partance vers la Côte d’Ivoire, rappelle-t-on.
Les douze personnes dont deux morales accusées dans cette affaire sont poursuivies pour, entre autres, des faits de fraude en matière de commercialisation de l’or et des autres substances précieuses, d’exploitation illégale de déchets dangereux, de blanchissement de capitaux, de faux en écriture privée de commerce.