À l’occasion de la visite du président ivoirien Alassane Ouattara au Burkina Faso, des journalistes ont demandé si le cas de l’ex-président burkinabè Blaise Compaoré avait été abordé.
En avril dernier, l’ex-président burkinabè Blaise Compaoré, en exil en Côte d’Ivoire depuis sa chute en 2014, avait adressé une lettre à son successeur. Dans cette missive, il proposait son aide à l’actuel président dans la lutte contre le terrorisme et l’insécurité. Ses partisans avaient déclaré également que Blaise Compaoré émettait par écrit le désir de rentrer au pays.
Faux, répond le président Roch Marc Christian Kaboré, actuel locataire du palais de Kossyam. Il assure qu’il n’est écrit nulle part dans la fameuse lettre que Blaise Compaoré voulait rentrer au pays.
« Nous avons effectivement reçu la correspondance du président Blaise Compaoré, qu’il a adressée au président du Faso. Mais comme je l’ai dit, je n’ai pas vu dans sa correspondance une ligne qui parlait de son retour », a-t-il déclaré mercredi 31 juillet.
Et même si Blaise Compaoré souhaitait toujours rentrer, il devraait se soumettre à la justice comme tous ceux qui ont des comptes à rendre, asssure Roch Marc Christian Kaboré.
« Je dois vous rappeler également que, lors de la rencontre entre les différents partis politiques de l’opposition et de la majorité, il a été demandé que nous regardions la possibilité que tous ceux qui ont quitté le Burkina Faso pour des raisons politiques puissent rentrer sans préjudice. »
« C’est le triptyque : Vérité, Justice, Réconciliation. Ceci pour vous dire que nous n’avons pas besoin d’en parler ici, puisque au niveau de la question nationale, les partis politiques, aussi bien de la majorité que de l’opposition, en ont parlé. »