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7e congrès ordinaire des pharmaciens : Le président du Faso pour la fabrication locale des médicaments

Publié le mardi 30 juillet 2019  |  Le faso.net
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© Autre presse par DR
Ordre des pharmaciens du Burkina: de nouvelles mesures pour améliorer l’accès au médicament
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« L’avenir de la profession de pharmacien au Burkina Faso : défis et perspectives ». C’est sous ce thème que l’Ordre national des pharmaciens du Burkina Faso a tenu son 7e congrès ordinaire à Ouagadougou, ce mardi 23 juillet 2019. Patron de la cérémonie, Roch Kaboré, président du Faso, a souhaité une industrialisation du secteur pharmaceutique au profit du bien-être de la population.
Evènement majeur qui marque la vie de l’Ordre national des pharmaciens du Burkina Faso, ce 7e congrès ordinaire, placé sous le haut-patronage du chef de l’Etat, Roch Kaboré, et le parrainage de la ministre de la Santé, Pr Claudine Lougué, a réuni les pharmaciens des trois régions ordinales que compte le pays (Ouagadougou, Bobo-Dioulasso et Fada N’Gourma) pour réfléchir sur le thème : « L’avenir de la profession de pharmacien au Burkina Faso : défis et perspectives ». Il s’est aussi agi de procéder au renouvellement des membres du Conseil national de l’Ordre des pharmaciens du Burkina Faso, l’instance dirigeante au plan national.

Pour le président de l’Ordre national des pharmaciens du Burkina Faso, Dr Alfred Sandouidi, conformément au thème, l’Ordre a inscrit son action dans une démarche prospective et innovante, par la réalisation d’une étude, qui vise à dégager les perspectives professionnelles ouvertes aux pharmaciens, à identifier les nouvelles missions du pharmacien et imaginer plus d’emplois pour les pharmaciens de demain. Cela, dans tous les domaines de compétence des pharmaciens (officine, grossiste-répartiteur, pharmacie hospitalière, pharmacie clinique, industrie pharmaceutique, biologie médicale, enseignement, recherche, promotion pharmaceutique, administration publique…).

« Dans ce cadre, l’un des défis que nous aurons à relever dans les prochaines années, c’est celui de la maîtrise de la démographie pharmaceutique. Avec des effectifs pléthoriques d’étudiants en pharmacie dans nos universités, tant publiques que privées, la perspective du pharmacien chômeur n’est plus pour longtemps », a-t-il lancé. Les chiffres parlent seuls.

A cet effet, pour l’année académique 2018-2019, l’Université Joseph-Ki-Zerbo (Ouagadougou) compte 1 150 étudiants en pharmacie, l’Université Nazi-Boni (Bobo-Dioulasso) en compte 249, l’Université privée Saint Thomas d’Aquin (USTA) a 56 étudiants et l’université privée Euromed de Dakar compte 61 étudiants burkinabè. « Ce qui dégage un potentiel de 1 516 pharmaciens à employer dans les huit prochaines années. Ce que, bien entendu, notre système de santé actuel aura du mal à absorber », a souligné Dr Sandouidi.

Dans le souci de ne pas briser les ambitions d’une carrière professionnelle accomplie auxquelles aspirent ces jeunes futurs confrères, le président de l’Ordre national des pharmaciens a laissé entendre que leur devoir, en tant qu’aînés dans la profession, est d’ouvrir des opportunités pour les jeunes et de faire vivre leur rêve. En ce sens qu’ils portent en eux l’avenir de notre profession. Dr Alfred Sandouidi n’a pas manqué d’évoquer d’autres difficultés telles que la cohabitation entre officines et dépôts pharmaceutiques, l’éthique dans la profession.

Selon la ministre de la Santé, Pr Claudine Lougué, le médicament, quoi que l’on dise, occupe une place prépondérante dans toute politique de santé. A ce jour, aucun programme de santé ne peut connaître un succès sans une politique conséquente d’accès aux médicaments. Pour ce faire, le pharmacien, acteur de santé publique et éducateur de santé par excellence, est au cœur du dispositif du département de la santé pour apporte la réponse adéquate à la problématique actuelle de santé des populations. Pour elle, ce congrès, qui réunit la grande famille des pharmaciens en ces lieux, constitue un pilier incontournable dans la quête universelle de l’offre de soins de qualité à travers le préalable qui est la disponibilité et l’accès aux médicaments de qualité.

Pour le président du Faso, à ce jour, l’on compte 900 pharmaciens qui travaillent dans le public comme dans le privé. Et dans six ans, il y aura 1 500 pharmaciens qui vont sortir des universités. « Vous voyez bien que c’est un défi majeur. Il faut commencer à réfléchir pour trouver des solutions parce qu’il sera difficile d’absorber tout ce monde, y compris dans le public que dans le privé », a laissé entendre le chef de l’Etat. Il a noté avec satisfaction que les pharmaciens sont réellement engagés à faire en sorte que chacun d’eux soit dans l’éthique de sa profession.

Le médicament jouant un rôle essentiel dans la prise en charge des malades, le président du Faso est d’avis que le pays des Hommes intègres pense à l’industrialisation du secteur pharmaceutique. « Il est important aussi que les pharmaciens et l’Etat puissent mener la réflexion sur la question de la fabrication locale des médicaments. Il nous faut maintenant développer l’industrie du médicament. C’est pourquoi nous saluons les efforts faites par certaines personnes qui, aujourd’hui, fabriquent des médicaments. En fabriquant nos médicaments, cela nous évite de les importer et cela permet d’apporter un plus à l’économie nationale », a-t-il conclu.

A l’issue du congrès ordinaire, Dr Alfred Sandouidi a été reconduit à la tête de l’Ordre national des pharmaciens du Burkina Faso pour un mandat de quatre ans.
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