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Côte d’Ivoire/Burkina Faso : une faîtière des opérateurs économiques burkinabè portée est née à Abidjan

Publié le mardi 30 juillet 2019  |  Sidwaya
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© Sidwaya par DR
Côte d’Ivoire/Burkina Faso : une faîtière des opérateurs économiques burkinabè portée est née à Abidjan
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Il existe désormais en Côte d’Ivoire et au sein de la diaspora burkinabè un Conseil des Opérateurs économiques Burkinabè (COEBCI). Portée sur les fonts baptismaux, il y a quelques mois, avec la caution de la Représentation diplomatique et consulaire du Burkina Faso en Côte d’Ivoire, cette nouvelle structure vient combler un grand vide au niveau de l’organisation de la communauté burkinabè, en l’occurrence le cercle des hommes d’affaires burkinabè vivant en Côte d’Ivoire.

A l’occasion de la tenue du 8ème Sommet du Traité d’Amitié et de Coopération (TAC) entre le Burkina Faso et la République de Côte d’Ivoire, prévu du 26 au 31 juillet 2019 à Ouagadougou, nous vous proposons de faire la connaissance de cette nouvelle faîtière des hommes d’affaires burkinabè vivant au pays de Félix Houphouët Boigny. Créé le 8 décembre 2018, le Conseil des Opérateurs économiques Burkinabè en Côte d’Ivoire est une association apolitique et à but non lucratif. Son objectif principal est de réunir les chefs d’entreprises et de sociétés burkinabè exerçant leurs activités essentiellement en Côte d’Ivoire dans un cadre de concertation, de solidarité, de partage et de défense de leurs intérêts. Ancien représentant du Conseil Burkinabè des Chargeurs (CBC) à Abidjan, M. Moussa Ouédraogo, président du COEBCI est formel : «Nous sommes une association qui fédère les entrepreneurs burkinabè exerçant en Côte d’Ivoire». Recevant les membres du bureau du COEBCI, le 05 juin 2019, l’Ambassadeur du Burkina Faso en Côte d’Ivoire, SEM. Mahamadou ZONGO et le Consul général du Burkina Faso à Abidjan, Benjamin Nana, ont prodigué des conseils à Moussa Ouédraogo et sa délégation.

Ces conseils ont porté sur la nécessité et l’obligation de disposer d’une association «inclusive et qui bannit les clivages ethniques, politiques et religieux», selon les mots de l’ambassadeur Zongo. En retour, Moussa Ouédraogo et ses collègues ont indiqué à la Représentation diplomatique et consulaire que cette nouvelle structure est consensuelle, car c’est après de multiples concertations et échanges directs que le 11 janvier 2019, le préfet d’Abidjan a donné une suite favorable à la déclaration et à la demande d’agrément du Conseil des Opérateurs économiques burkinabè de Côte d’Ivoire. Pour marquer sa présence sur le terrain, le COEBCI a déjà mené plusieurs activités. D’abord, le 04 mai 2019, les membres de la COEBCI s’étaient réunis à Yamoussoukro. Objectif, informer et sensibiliser les participants à la nécessité d’adhérer à cette plateforme dans laquelle militent déjà des personnalités de renom telles que les stylistes Pathé’O et Saint Jo, le DG du Groupe SERFIN, Mady Ouédraogo, et le PCA de la SITARAIL, El Hadj Issaka Sawadogo.

C’était la toute première sortie officielle du Conseil qui a mobilisé à Yamoussoukro plus de 200 opérateurs économiques. Cette rencontre a été une occasion pour Moussa Ouédraogo et ses collègues de se réjouir de la création de cette association. «Avec notre nombre en Côte d’Ivoire, nous pouvons réaliser de grandes choses si nous étions organisés. Nous sommes des gens travailleurs, disciplinés et polis. Ce que les Burkinabè n’ont pas réussi jusqu’aujourd’hui, c’est de se mettre ensemble pour que leur nombre soit visible et reflète leur présence. Si nous étions organisés, nous aurions pu construire quelque chose de plus représentatif pour notre honneur. Il est donc grand temps que nous puissions réfléchir à ces choses.Nous n’avons pas créé cette association pour faire de la politique. Chacun d’entre nous a son bord politique.

Nous parlons de nous rassembler pour voir comment unir nos efforts et nos intelligences pour construire des écoles, des universités et des cliniques». Il y a eu également la séance de travail entre le bureau de la COEBCI et le président du Patronat burkinabè, le jeudi 16 mai 2019. Le Patron du patronat burkinabè, M. Apollinaire Compaoré, de passage à Abidjan, a indiqué lors d’une séance de prise de contact avec les membres du Conseil que «les portes du patronat burkinabè vous sont ouvertes. Le patronat burkinabè sera à vos côtés pour vous soutenir. Je vous encourage donc dans ce que vous faites pour la communauté burkinabè en Côte d’Ivoire». Mais avant cette intervention, le président du COEBCI a longuement entretenu la délégation du patronat burkinabè sur les motivations qui ont valu la mise en place du Conseil. Il lui a expliqué de long en large les objectifs et le bénéfice que la communauté burkinabè et partant le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire pourraient tirer de la mise en place de cette organisation. A l’endroit du président du patronat burkinabè, Moussa Ouédraogo a déclaré : «Nous fondons beaucoup d’espoir sur ce que le patronat peut apporter à notre structure en terme de conseils et d’orientation». Qui veut aller loin ménage sa monture.

Faisant sien cet adage, le bureau exécutif du COEBCI a initié une formation à l’endroit de ses membres. C’était le 12 juin 2019 que les hommes d’affaires burkinabè, membres de cette faîtière, ont eu droit à une session de formation, à Abidjan, dirigée par le ministre burkinabè du Commerce, de l’Industrie et de l’Artisanat, M. Harouna Kaboré et en présence de la représentation diplomatique et consulaire burkinabè. A cette occasion, le ministre Harouna Kaboré a fait une importante communication dans laquelle, il a non seulement exhorté les opérateurs économiques de la diaspora à investir au pays, mais surtout exposé les opportunités d’investissement au Burkina Faso. «La Côte d’Ivoire est le premier partenaire économique du Burkina Faso et elle se trouve être le pays qui accueille la plus grande diaspora. C’est pourquoi nous invitons les opérateurs économiques à contribuer au développement du Burkina Faso en y investissant», a lancé Harouna Kaboré qui a, par ailleurs, insisté sur la nécessité pour les opérateurs économiques de la diaspora d’être sensibilisés aux mesures incitatives mises en place par le gouvernement burkinabè afin de faciliter les investissements. Il s’agit, entre autres, des avantages fiscaux et le nouveau code d’investissement.

«Le Burkina Faso attend beaucoup des hommes d’affaires de la diaspora pour booster sa croissance économique». Prenant la parole, le président du Conseil a expliqué le bien-fondé de la structure qu’il dirige tout en précisant qu’elle n’a pas pour vocation de faire «gagner de l’argent» mais d’être un creuset de solidarité et de défense des intérêts de ses membres. On note également à l’actif du COEBCI, des visites des entreprises appartenant à ses membres influents. Il s’agit de l’usine de CIM Ivoire de l’homme d’affaires Inoussa Kanazoé, visitée le 11 juin 2019, de la société STIB de Issaka Sawadogo et l’atelier du styliste Pathé’O, visités le 13 juillet 2019. Le bureau exécutif présidé par Moussa Ouédraogo n’entend pas s’arrêter en si bon chemin. Moussa Ouédraogo et son bureau projettent dans les semaines à venir des tournées à l’intérieur de la Côte d’Ivoire pour sensibiliser et informer l’ensemble des opérateurs économiques burkinabè à la nécessite d’adhérer au COEBCI.

Issouf ZABSONRE
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Sidwaya N° 7229 du 8/8/2012

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