Les institutrices et instituteurs principaux (I.P) de la région des Hauts-Bassins étaient en conférence annuelle pédagogique les 23, 24, 25 et 26 Juillet 2019 à l’ENEP de Bobo-Dioulasso. Le directeur régional de l’éducation préscolaire, primaire et non formelle (DREPPNF) des Hauts-Bassins, Brahima SANOU, représentant le gouverneur de la région des Hauts-Bassins, qui a présidé la rencontre, était assisté du directeur général de l’ENEP, Roger KABORE et des directeurs provinciaux de l’éducation du Houet, Yacouba SANOGO, du Tuy, Zéramoussi HANDE, du Kénédougou, Mahamoudou OUATTARA.
Avec pour thème central : « la réforme des curricula : Quelles stratégies pour une meilleure exploitation des guides pédagogiques ? », et du sous thème :« SAFE SCHOOL » Approche favorable à un environnement protecteur pour un enseignement/Apprentissage de qualité en situation de crise sécuritaire » sont les contenus thématiques de la conférence des I.P au compte de l’année scolaire 2018/2019. Le DREPPNF des Hauts-Bassins, Brahima SANOU, dans son mot d’ouverture a mis en exergue l’importance de ce cadre d’échanges pour les acteurs clés du système éducatif que sont les encadreurs pédagogiques et a souligné la pertinence des thèmes retenus qui traduisent la ferme volonté des autorités du ministère de l’éducation nationale, de l’alphabétisation et de la promotion des langues nationales (MENA/PLN), à faire de la formation continue, l’épine dorsale d’une éducation de qualité.
Tout en félicitant les organisateurs pour le travail déjà abattu, il a invité les conférenciers à des échanges enrichissants pour la mise en œuvre véritable de la réforme des curricula. S’agissant du thème central, il ressort que l’organisation pédagogique des contenus des nouveaux curricula a été fait en quatre champs disciplinaires que sont, les langues et communication, les mathématiques, les sciences et technologie, les sciences humaines et sociales, l’éducation physique et sportive (EPS), l’art, la culture et la production qui favorisent la mise en œuvre de l’interdisciplinarité dans les enseignements. Pour y réussir, un certain nombre de documents accompagnent les nouveaux curricula de l’éducation de base, à savoir, les outils de planification, de gestion et les guides d’exécution. Pour chaque champ disciplinaire, il est formulé un objectif général, des objectifs intermédiaires, des objectifs spécifiques et des contenus spécifiques en rapport avec les niveaux et le sous cycle considéré.
Selon les formateurs, les curricula sont construits suivant un cadre logique comportant, un objectif général, des objectifs intermédiaires, des objectifs spécifiques, des domaines taxonomiques, des contenus spécifiques, des méthodes et techniques, du matériel et supports et des outils ou instruments d’évaluation. En sus, quatre outils d’accompagnement ont été élaborés pour aider les acteurs de terrain dans l’exécution des programmes scolaires. Il s’agit de l’outil de planification des contenus, de l’outil de gestion des contenus, du guide d’exécution des contenus, et de l’emploi du temps. Beaucoup d’autres activités développées se greffent dans la mise en œuvre des nouveaux curricula que chaque encadreur doit maitriser pour une bonne implémentation. Abordant le second thème secondaire, il a été expliqué que « SAFE SCHOOL » provient d’un mot anglais qui signifie ; « école sure ».
L’approche tire ses fondements des instruments internationaux et des textes nationaux (déclaration universelle des droits de l’homme, la constitution, les lois, les textes, les décrets). SAFE SCHOOL vise à préparer les enseignants, les élèves et la communauté dans un contexte d’insécurité à utiliser leurs propres ressources et capacités pour renforcer la résilience des écoles et la guérison des élèves et enseignants à travers des activités de prise en charge psychosociale. S’agissant de ses principes de base, on peut retenir entre autres, l’inclusion, la participation communautaire, la bonne gouvernance scolaire, la promotion et la protection des droits de l’enfant et l’enfant-centrisme.
En milieu scolaire, elle s’entend comme étant une technique utilisée pour outiller la communauté éducative (élèves, enseignants, personnel d’appui de l’établissement, agents de santé/sociaux, parents…) de rudiments capables de lui permettre de déceler, d’identifier ses forces et ses faiblesses en contexte d’insécurité. Ce qu’il faut retenir, ont laissé entendre les formateurs, est que l’approche safe-school est utilisée pour créer un environnement protecteur et assurer la prise en charge psychosociale des personnes affectées en période d’insécurité.
Les formateurs des formateurs désignés que sont, les inspecteurs, Moussa SAWADOGO, Issa OUATTARA, Faustin SANON, Gnazé SESSOUMA, Lamissa TRAORE, Jean Aimé Prosper FORO et Brahima GHOLO, ont été félicités par les participants pour la qualité du travail abattu et la richesse des différentes communications reçues. Après quelques questions d’ordres administratives sur le redéploiement du personnel enseignant, la lecture du rapport final, des motions de recommandations, de remerciements et autres, la conférence a été ponctuée par le discours de clôture, du DREPPNF, Brahima SANOU, représentant le gouverneur de la région des Hauts-Bassins.