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Burkina Faso : ce qu’il faut retenir du dialogue politique entamé par Roch Marc Christian Kaboré

Publié le jeudi 25 juillet 2019  |  Jeune Afrique
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© RTB par DR
Conseil des ministres du jeudi 27 juin 2019
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Après une semaine de débats, majorité présidentielle et opposition burkinabè sont tombés d’accord sur le maintien des élections de 2020 et l’urgence de renforcer la sécurité et la cohésion sociale. Certains analystes et opposants s'interrogent néanmoins sur l'enjeu réel de ce consensus.

Majorité et opposition sont rarement unanimes sur les méthodes à adopter pour les grandes questions politiques. Cette fois-ci, pourtant, après une semaine d’intenses débats achevés lundi, un consensus a été trouvé entre les représentants des partis de la majorité présidentielle et ceux de l’opposition invités au dialogue initié par le chef de l’État, Roch Marc Christian Kaboré. Élections couplées de 2020, crises sécuritaire et intercommunautaire, réconciliation et relance économique… la quasi-totalité des points ont fait l’objet d’un consensus.

« Politiquement, c’est extrêmement important que les acteurs politiques se parlent. Très souvent, l’absence de dialogue et les malentendus font le lit des crises. On constate qu’un consensus a été trouvé sur la quasi-totalité des points. Cela remet désormais les pendules à l’heure et conforte la légitimité du chef de l’État », commente Louis Armand Ouali, diplomate et homme politique.

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Sur la question des élections, les participants au dialogue se sont accordés sur le maintien du calendrier électoral qui prévoit la tenue des élections couplées – législatives et présidentielle – en 2020, conformément aux dispositions constitutionnelles. En revanche, le code électoral, lui, devra subir de légères modifications avant d’être relu en profondeur une fois la nouvelle Constitution en vigueur.

Un référendum avant 2020 ?
L’opposition politique a toutefois réfuté le couplage du référendum pour l’adoption de ce texte fondamental à toute autre élection. « Nous avons demandé au chef de l’État de faire attention et de tout faire pour que ce ne soit pas couplé à une autre élection, explique Zéphirin Diabré, patron de l’opposition burkinabè. Le référendum est une initiative du chef de l’État, avec qui il faut voir le calendrier. L’opposition a bien fait comprendre qu’elle ne souhaitait pas qu’il y ait un triplage. Donc cela montre bien qu’il faut qu’on laisse le sujet en débat pour que nous puissions ensuite trouver une autre date ».

De fait, les acteurs politiques confient au président Roch Marc Christian Kaboré la responsabilité de déterminer la période de la tenue de ce référendum. Probablement avant les échéances de l’an prochain. « Techniquement, ce sera difficile. Mais politiquement, si le chef de l’État parvient à organiser le référendum avant les échéances de 2020, ça sera un point en plus pour son mandat », glisse un cadre de la majorité, qui rappelle que la nouvelle Constitution est une promesse électorale.
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