Le président de l’Assemblée nationale, Alassane Sakandé, a visité hier, mercredi 24 juillet 2019, quelques services du Centre hospitalier universitaire (CHU) Yalgado- Ouédraogo et le centre national de transfusion sanguine. Il a témoigné son soutien aux malades et pris connaissances des conditions de travail des agents de santé.
En prélude à l’ouverture de la session budgétaire de l’Assemblée nationale en septembre prochain, le président de l’institution, Alassane Sakandé, a pris le pouls du Centre hospitalier universitaire Yalgado- Ouédraogo (CHU-YO) et du Centre national de transfusion sanguine (CNTS) afin de pouvoir convenablement apprécier le projet de budget du ministère de la Santé qui lui sera soumis. Il était dans les deux centres à Ouagadougou dans la matinée d’hier, mercredi 24 juillet 2019. Au CHU-YO, il s’est entretenu quelques minutes avec l’équipe managériale avant d’aller à la rencontre des dialysés et des enfants au service pédiatrique. Au service de néphrologie et d’hémodialyse, il a réconforté les patients. Pour lui, les solutions aux problèmes de climatisation et de panne du système électrique ne sont pas à attendre forcément de l’Etat. «Au Burkina Faso, on ne manque pas de personnes capables d’aider à y remédier», s’est-il convaincu, annonçant pour sa part que des partenaires seront sollicités dans ce sens.
Concernant les matelas abîmés encore utilisés par les dialysés, il a signifié que dans le cadre de la coopération avec des hôpitaux suisses, il verrait ce qui pourrait être fait. Il a déploré les capacités d’accueil limitées du service, rendant les séances de dialyses irrégulières pour les malades. Il a appelé l’Etat et les Burkinabè à œuvrer ensemble pour changer de telles conditions de soins. «Il y a deux façons de sortir de la dialyse, soit par la greffe du rein soit par un brancard. Nous allons prendre notre bâton de pèlerin pour frapper à toutes les portes afin de chercher de l’aide pour ces malades», a confié Alassane Sakandé. Il a ajouté que le Parlement réfléchit à des projets de lois devant autoriser et encadrer les greffes d’organes au Burkina Faso. «Il appartient à l’Etat de mettre en place le plateau technique nécessaire à de telles opérations. Par ailleurs, les établissements de santé doivent sensibiliser les populations à la prévention des maladies telles l’insuffisance rénale», a fait savoir le président de l’Assemblée nationale.
Et d’indiquer qu’il travaillerait à une réinsertion des insuffisants rénaux remerciés par leurs employeurs. Le chef du service Néphrologie et Hémodialyse, Dr Gérard Coulibaly, s’est réjoui de la visite du «docteur Sakandé au grand malade qu’est son unité» et a espéré à l’avenir l’amélioration des conditions de soins. Le deuxième personnage de l’Etat burkinabè a aussi été au chevet des patients du service Pédiatrie du CHU Yalgado- Ouédraogo. Le CNTS a été la dernière étape de sa visite. Après avoir félicité le personnel pour les efforts consentis afin de rendre disponibles des produits sanguins de qualité, il les a encouragés à persévérer. Face à la grève dans le secteur de la santé qui empêche les activités de collecte de sang, il a appelé les syndicats à amoindrir les effets néfastes de leur mouvement. «On ne peut acheter ni créer une vie mais on peut la sauver.
Vous avez en main la vie et l’avenir d’un certain nombre de Burkinabè. Je souhaite que vous vous surpassiez. Dans la revendication, on peut toujours avoir à l’esprit cet humanisme pour aider les populations les plus défavorisées», a lancé le parlementaire. Il a déclaré que l’Assemblée nationale organisera une opération de collecte de sang afin de donner l’exemple aux Burkinabè. Pour sa part, la directrice générale du CNTS, Alice Koumaré, s’est dit rassurée qu’à l’issue de la venue du président Sakandé, le gouvernement sera invité à mieux accompagner la structure. «De mémoire d’homme, c’est la première fois que la Représentation nationale s’intéresse au CNTS», a signifié la DG.