Nous y sommes. Les dés sont jetés .Le vin est tiré. Peine perdue pour les associations de médias, des défenseurs des droits humains et autres activistes de la Société civile. Force est restée au Code pénal contesté du Burkina Faso.
Le Conseil Constitutionnel a donné son aval au nouveau Code pénal contesté du Burkina Faso révisé le 21 juin 2019, par l’Assemblée nationale, pour y inclure des sanctions dissuasives drastiques, sur les questions de sécurité et de lutte contre le terrorisme. En s’auto-saisissant du dossier le 3 juillet 2019 pour examen, les organisations professionnelles de médias, avaient une lueur d’espoir, que la haute juridiction du Faso, allait signaler que le nouveau code était en porte à faux avec la législation 2015 sur la presse, qui a instauré une dépénalisation des délits de presse. Non. Le Conseil constitutionnel a déclaré conforme à la Constitution le nouveau code pénal le 19 juillet 2019. Par conséquent, les journalistes se retrouvent entre le marteau et l’enclume pour le traitement de l’information liée au terrorisme. La quasi-totalité des faits informatifs, peuvent être aussi abusivement qualifiés de secret- défense ou de pistes pour entraver l’action des forces de sécurité. Alors, les journalistes sont libres de zapper sur les informations liées au terrorisme et priver ainsi les populations de mesures de prévention à prendre concernant certaines zones d’attaques terroristes ou d’en faire un traitement partiel de peu d’importance.
Quant aux activistes des réseaux sociaux, qui insultent autrui et sapent le moral des Forces de Défense et de Sécurité(F.D.S), ils mériteront les sanctions appropriées du code pénal. La collecte et le traitement des informations, constituent une activité régalienne des professionnels des médias, qui en savent la déontologie professionnelle. Le boom du numérique, donne au grand public, l’opportunité d’écrire et poster des messages informatifs sur des réseaux sociaux et téléphones mobiles. Cependant, les gens doivent comprendre, que les injures, diffamations et atteintes à la vie privée d’autrui via ces moyens de communication, les exposent à des poursuites judiciaires. Cette prise de conscience nécessaire, devrait contribuer à faire des réseaux sociaux, des espaces de retrouvailles, de communication interactive conviviale et non une zone de non droit où tout est permis.