Le Premier ministre, Christophe Joseph Marie Dabiré, a présidé hier, jeudi 18 juillet 2019, à Ouagadougou, la cérémonie d’ouverture de la troisième édition du forum national de l’économie informelle. Placée sous le thème : «Quelles stratégies pour une formalisation plus accrue et une facilitation des activités des unités économiques informelles agricoles et non agricoles ?», la rencontre se tient jusqu’au 20 juillet.
Défaut de travail décent, insuffisance de formation des acteurs, faible niveau d’organisation et difficultés d’accès au crédit caractérisent le secteur informel burkinabè, qui occupe, pourtant, selon l’Institut national de la statistique et de la démographie (INSD), 93,9% de la population active.
En vue de rechercher des solutions à tous ces problèmes dus au caractère informel du secteur, le ministère de la Jeunesse et de la Promotion de l’entrepreneuriat des jeunes organise, du 18 au 20 juillet 2019, à Ouagadougou, la troisième édition du Forum national de l’économie informelle (FNEI).
Le Premier ministre, Christophe Joseph Marie Dabiré, a présidé hier, jeudi 18 juillet, la cérémonie d’ouverture de la rencontre dont le thème est : « Quelles stratégies pour une formalisation plus accrue et une facilitation des activités des unités économiques informelles agricoles et non agricoles ?».
Cette thématique, selon le président du Réseau des associations de l’économie informelle, Seydou Zangré, interpelle les acteurs du secteur quant aux besoins de structuration, d’organisation et de représentation à combler, afin de s’engager résolument dans la transition vers la formalisation. Le représentant du secteur non formel a dit espérer qu’au sortir du forum, des solutions de financement, d’accès aux marchés publics et de formation seront trouvées.
Le président de la Chambre de commerce et d’industrie du Burkina Faso, Mahamadi Sawadogo, après avoir tablé sur les actions (création des CEFORE, des centres de gestion agréés, d’une institution de microcrédit en attente de l’agrément de la BCEAO, formation et alphabétisation économique, etc.) en faveur des agents de l’informel, a appelé ceux-ci à l’apaisement et à l’unité, car sans entente le développement harmonieux ne peut être
assuré.
S’inspirer de l’exemple sénégalais
Pour sa part, le directeur du bureau Afrique de l’Ouest de l’Organisation internationale du travail (OIT), Dramane Haïdara, a félicité le gouvernement burkinabè pour l’organisation du forum, preuve de la force et de la continuité de l’engagement de celui-ci en faveur de la formalisation et de la promotion du travail décent.
Pour assurer la transition vers l’économie formelle, il a préconisé la combinaison de mesures préventives, incitatives et coercitives visant, d’une part, à renforcer les capacités du fisc, de l’inspection du travail et de la sécurité sociale et, d’autre part, à accroître l’offre d’emplois formels. Cela passe notamment, d’après lui, par la levée des obstacles à la formalisation.
Revenant sur les raisons de l’organisation du forum, le ministre en charge de la jeunesse, Salifo Tiemtoré, a expliqué que le secteur informel regroupe les agents économiques les plus nombreux mais inorganisés, alors qu’ils contribuent à plus de 30% au Produit intérieur brut. «L’objectif du forum est de définir les limites du secteur informel, identifier sa principale préoccupation et mettre en place une structure de coordination des différents types d’activités qui le composent», a précisé le ministre qui entend s’inspirer de l’exemple des acteurs du secteur informel du Sénégal.
Ceux-ci qui arrivent, entre eux, à mobiliser des impôts à hauteur de cent milliards FCFA, foi du ministre Tiemtoré. A cette troisième édition, le Forum national de l’économie informelle reprend du service après près de huit ans de léthargie.