La problématique de l’emploi est au centre de la troisième édition du Forum national de l’économie informelle (FNEI), ouvert ce jeudi à Ouagadougou, la capitale burkinabè.
La rencontre qui se déroule jusqu’au 20 juillet a pour thème central: «Quelles stratégies pour une facilitation des activités des unités économiques informelles et agricoles et non agricoles?».
Selon les organisateurs, l’objectif général de ce forum est d’offrir un espace de dialogue aux travailleurs de l’économie informelle et de dégager les axes prioritaires du futur plan d’action national pour la transition vers l’économie formelle.
Cette 3e édition du FNEI vise également à identifier les raisons et caractéristiques de l’informalité, les obstacles à un processus de formalisation des acteurs opérant dans l’économie informelle et les incitations possibles. Elle devrait aussi permettre de partager des bonnes pratiques en Afrique et ailleurs en matière de transition vers l’économie formelle.
A cela s’ajoutent, entre autres, l’encouragement de l’organisation des acteurs de l’économie informelle, la définition d’une feuille de route pour le suivi des recommandations et le lancement le processus d’élaboration d’une stratégie nationale de consolidation et d’appui à la formalisation des unités économiques informelles au Burkina Faso.
Les estimations récentes du Bureau international du travail (BIT) montrent que la part de l’emploi informel total (incluant l’agriculture) dans l’emploi total mondial atteindrait 61 %, avec des taux encore plus élevés en Asie du sud (87,8 %) et en Afrique subsaharienne (85,8 %).
Au Burkina Faso, les données de l’Enquête intégrale sur les conditions de vie des ménages (EICVM) 2009/2010) révèlent qu’environ 77% des jeunes occupés sont dans le secteur informel agricole, contre 16,5% pour l’économie informelle non agricole et 6,2% pour le secteur formel.
L’économie informelle burkinabè a représenté entre 2004 et 2012 en moyenne 49,2% du PIB.
Selon l’enquête « Questionnaire unique des indicateurs de base du Bien-être (QUIBB 2007) » de l’Institut national de la statistique et de la démographie (INSD), 93,9% de la population active du pays occupe des emplois informels.