Face aux déboires que connaît Eddie Komboigo (EK ) au sein de la formation politique qu’il Préside pour le moment, il s’est attaché en catastrophe les services de nouvelles plumes pour venir en renfort à son équipe de vuvuzelas vite dépassée par la tournure des événements et surtout le niveau du débat.
Du fait de l’ambition de Eddie Komboigo de briguer la magistrature suprême pour le compte du CDP à la présidentielle de 2020, ce dernier fait face à une fronde sans précédent contre un Président du CDP. Car de nombreux cadres et militants estiment qu’il n’a ni la carrure, ni l’envergure, encore moins la légitimité de postuler à la candidature à la candidature au sein du parti.
En effet, EK en dépit de son volontarisme et de son engagement n’a aucune expérience dans la gestion de la chose publique. Il n’a jamais été ministre et n’a jamais occupé de hautes fonctions de l’administration Son parcours est squelettique. Il a été élu député en 2012 seulement, année où il intègre le BPN comme tous les députés conformément aux dispositions statutaires du parti.
Mais ce qui lui est le plus reproché c’est son entêtement à être candidat en 2015 avec le résultat qu’ on connaît. Pourtant certains cadres du parti, juristes reconnus avait mis en garde EK du risque d’exclusion qui pesait sur lui. Son exclusion à lourdement pesé sur la campagne du parti en 2015 lors du double scrutin présidentiel et législatif. Pourquoi voter un député d’un parti qui n’a pas de candidat pour les élections présidentielles ?Arguments de campagne savamment exploité par le MPP.
Cet échec préjudiciable pour le CDP devait disqualifier EK de la course pour remporter la direction du parti et encore plus pour les élections présidentielles. Avec sa victoire étriquée qui l’a permis de prendre la direction duparti, il devrait mettre l’accent sur l’organisation et le renforcement des structures du parti. La candidature à la présidentielle devrait être le couronnement naturel de sa gestion vertueuse et inclusive du parti.
Fort de la douloureuse et traumatisante expérience de 2015, les partisans de KDO de même que de nombreux militants ne sont pas disposés à subir un second échec quasi certain en cas de candidature de EK. C’est pour cette raison principalement qu’ils s’organisent en conséquence pour parer à toute éventualité.
Une bonne lecture politique accompagné d’une dose de sagesse devrait permettre à EK de comprendre que l’entourage du fondateur du parti, le Président Blaise Compaoré lui est majoritairement défavorable. Face à son entêtement l’accueil dont ils bénéficiaient auprès du fondateur n’est plus le même. Les photos qu’il utilisaient abusivement pour sa propagande ne sont plus de mises. Sans compter que la quasi-totalité des proches hors champ politique ont un penchant pour KDO. Plus mature incontestablement, plus posé et surtout mieux armé pour affronter et battre Roch. C’est également simplement l’avis de la majorité des Burkinabé comme l’atteste déjà certains sondages.
L’ancrage sociologique, le parcours au plan national et international, ancien Premier ministre, ancien Président de la commission de la CEDEAO, ancien ambassadeur du Burkina auprès de l’union Européenne. Excusez du peu. Ajouté à son charisme, à son leadership et à ses qualités d’économistes chevronné, il a un profil taillé pour la magistrature suprême. Son CV peu soutenir la comparaison avec n’importe quel leaders régional, voire mondial. Certes cela n’est pas forcément suffisant pour être un bon Président, mais au moins, cela réduit les risques de se tromper.
A contrario Eddie ne pèse pas lourd face à Roch, et il faut avoir la lucidité, l’honnêteté et le courage de le lui dire. Certains de ses soutiens les plus zélés le reconnaissent dans les coulisses. Malheureusement, il tient son entourage par autre chose que les arguments pertinents. Les espèces sonnantes et trébuchantes.
Plutôt que de dire la vérité à EK, certains de ses soutiens se lancent dans des analyses d’une platitude déconcertante qui révèle plus leur méconnaissance, leur connaissance partiel du parti et de ses us et coutumes.
Certains scribouillards à sa solde, sans foi ni loi dépourvus de valeurs morales se réjouissent ouvertement dans leurs écrits des problèmes judiciaires de certains grands camarades. Purement et simplement scandaleux et répugnant.
D’autres par contre, en dépit de leurs bonne foi et de leur volonté certaines de servir une cause qui leur semble juste, s’adonnent à des analyses et des affirmations erronées. Ces derniers devraient savoir que EK malgré ses efforts pour se poser en victime est loin d’en être une. Le problème du nombre des membres du BNP à été posé depuis février dernier par le député Yaya Zoungrana. Il est revenu par deux fois sur la question. A chaque fois ses préoccupations ont été minimisés.
La question de la résolution qui consacre les attributions du fondateur ont été posées à plusieurs reprises lors des sessions du BEN, jusque là, la résolution officielle avec le cachet du MATD reste inaccessible au membres du BEN, ce qui est une autre violation flagrante de nos textes.
Enfin, EK est celui qui a introduit la violence et les injures de jeunes effrontés à l’encontre de leurs aînés dans le parti, une fois au siège du parti à Ouaga où les membres de la commission ad ‘hoc ont été violemment pris à parti par les loubards de EK. Une autre fois c’est Salia Sanou et certains membres de la commission ad ‘hoc qui ont subis la furie des pro EK Et enfin, lors du congrès au Palais Omnisports le jours des élections du Président du parti. Ce jour, c’est Badini qui a été traité de tous les noms d’oiseaux par les soutiens de EK. On est en droit de se demander si la violence survenu au stade du 4 Août lors de la rencontre avec les SG des sections du parti n’est pas une stratégie pour essayer de discréditer les soutiens de KDO, pourtant réputé plus sages et responsables. C’est d’ailleurs pourquoi la supercherie n’a pas marchée. Au contraire, elle a eu un effet boomerang.
Quid des prétendus soutiens de EK. Sur ce point, il faut être claire, précis et sans concession. 99% des cadres, militants, sympathisants et électeurs du CDP sont restés loyaux et fidèles au parti à cause d’une seule personne, le fondateur et Président d’honneur du parti, le Président Blaise Compaoré. Mais aussi pour Mr François Compaoré, au regard du rôle central qu’il joue dans le dispositif du Président Compaoré.
C’est d’ailleurs ce qui explique la bataille rangée entre les deux courants pour obtenir le soutien du fondateur. Soutien clairement décisif pour les deux candidats. Sans un tel soutien, les deux candidats s’en tireront certainement avec des scores largement en deçà de ce qu’ils aurait pu atteindre. Nous y reviendrons.
Certaines personnalités ont été citées comme étant des soutiens de EK, il s’agit entre autre de Paramanga Ernest Yonly, de Soungalo Ouattara, de Alain Yoda, Yero Boly, Boukary Nyampa.
Pourtant nous savons tous que ces derniers sont les fidèles parmi les fidèles du Président Compaoré.
Leurs soutien à l’un ou l’autre des candidats se fera sur la base de critères objectifs , avec comme point central le choix du meilleur candidat. Il y va de même pour des cadres comme Sanne Topan, Jean de Dieu Somda et Véronique Kando. Il n’est pas exclu que certain soutien le plus visibles de EK fassent volte face sur la base des critères cités plus haut. Car ignorer la charge symbolique et l’importance que revêt les orientations du fondateur, incontestablement l’homme politique le plus populaire au Faso aujourd’hui ce serait se faire hara kiri. C’est d’ailleurs en cela que réside toute l’importance de la résolution qui consacre les attributions du fondateur.
Il est certain également, que cette question reviendra au devant de l’actualité politique du parti les semaines à venir.
Ce sera peut être le coup de semonce pour EK.
Haut les cœurs .
Vive le Président d’honneur du CDP
Vive la loyauté.
Vive le CDP !
Zesouma Millogo
Militant sincère et loyal au CDP et à son fondateur.