Le ministère des Droits humains et de la promotion civique a organisé une session de formation sur la Convention internationale sur l’élimination de toutes les formes de discrimination raciale au profit des organes de presse. Cette session entre dans le cadre du suivi de la mise en œuvre de la Déclaration et du programme d’action de Durban sur la discrimination raciale. L’atelier a eu lieu les 9 et 10 août 2012 à Ouagadougou.
Renforcer les connaissances des journalistes sur les notions de discrimination raciale, de xénophobie et d’intolérance ; c’est l’objectif que s’est fixé le ministère des Droits humains et de la promotion civique. Ainsi, il a organisé une session de formation pour faire des hommes et des femmes de médias des acteurs clés dans la lutte contre la discrimination raciale. L’atelier s’est déroulé du 9 au 10 août 2012 à Ouagadougou. Selon le représentant du ministre, Paulin Bambara, Directeur général de la défense des droits humains, cette session de formation marque une étape importante dans la promotion et la protection des droits humains puisqu’elle permettra aux journalistes de parler des causes et des risques liés à la discrimination raciale, à la xénophobie et à l’intolérance. Paulin Bambara estime qu’aucun pays n’est à l’abri de ce phénomène rampant. « Notre action vise à prévenir ces formes de discriminations », dit-il. Selon l’alinéa 1 de l’article premier de la Convention internationale sur l’élimination de toutes les formes de discrimination raciale, la discrimination raciale « vise toute distinction, exclusion, restriction ou préférence fondée sur la race, la couleur, l’ascendance ou l’origine nationale ou ethnique qui a pour but ou pour effet de détruire ou de compromettre la reconnaissance, la jouissance ou l’exercice dans des conditions d’égalité, des droits de l’Homme et des libertés fondamentales dans les domaines politique, économique, social et culturel ou dans tout autre domaine de la vie publique ».
Au cours de la formation, les journalistes se sont familiarisés avec les dispositions de la Convention internationale sur l’élimination de toutes les formes de discrimination raciale. Ce, à travers les communications qui leur ont été livrées. Ainsi donc, le premier jour de l’atelier, les participants ont suivi une communication ayant trait à « la Convention internationale sur l’élimination de toutes les formes de discrimination raciale », dispensée par Pascal Gouba, Directeur du suivi des accords internationaux. Ensuite, a suivi la Communication de Joël Djiguemdé, Conseiller en droits humains. Elle a porté sur « l’état de la lutte contre la discrimination raciale, la xénophobie et l’intolérance au Burkina Faso ». Le deuxième jour, les participants ont eu droit à un exposé fait par Myriam Poussi, magistrate, Conseillère technique au ministère de la Justice. Elle s’est entretenue avec les journalistes sur le thème « Discrimination raciale, xénophobie et respect des droits humains en Afrique et dans le monde ». Elle a été relayée par Arnaud Ouédraogo, magistrat, Conseiller au Conseil supérieur de la communication. Quant à lui, il s’est chargé de parler de « la contribution des médias burkinabè dans la lutte contre la discrimination raciale, la xénophobie et l’intolérance ».
Tout au long des deux jours de formation, les journalistes ont été sensibilisés sur leur contribution dans la lutte contre la discrimination raciale, la xénophobie et l’intolérance. Aussi, sont-ils désormais outillés pour prévenir la survenance de ces pratiques.