La commission chargée des politiques macroéconomiques de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a organisé une réunion des ministres en charge des finances et de la planification économique, le vendredi 30 août 2013 à Ouagadougou. Cette rencontre a permis d’examiner et d’adopter les recommandations du projet qui va favoriser l’assainissement de l’environnement des affaires dans la zone CEDEAO.
Mettre en place un mécanisme de garantie des investissements dans l’espace CEDEAO, tel est l’objectif recherché par la rencontre des ministres sectoriels des finances qui s’est tenue, le vendredi 30 août 2013 à Ouagadougou. Il s’est agi de présenter aux ministres en charge des finances et de la planification économique des pays-membres ou à leur représentant, les recommandations de l’étude réalisée par la Commission de la CEDEAO dans le but d’élaborer et de mettre en œuvre des programmes visant à promouvoir un meilleur climat d’investissement dans la zone. Selon le commissaire chargé des politiques macroéconomiques de la Commission de la CEDEAO, Dr Ibrahim Bocar Bâ, la mise en place de ce mécanisme vise à assainir l’environnement des affaires dans l’espace CEDEAO, afin d’attirer les capitaux extérieurs. « La mise en place d’un mécanisme de garantie des investissements qui mettrait l’accent sur les besoins spécifiques de développement de la région est prévue pour soutenir les initiatives politiques de la région en vue d’assurer un environnement politique et sécuritaire stable et renforcer la confiance des investisseurs dans la région », a-t-il laissé entendre.
C’est un mécanisme qui va constituer une assurance pour les partenaires au développement. Car, une fois adopté,
« ce mécanisme permettra aux investisseurs étrangers et locaux, d’être couverts vis-à-vis d’éventuels risques », a souligné le représentant du ministre de l’Economie et des finances du Burkina Faso, Justin Nikiéma. Il a, par la suite, affirmé qu’à travers la mise en place de ce mécanisme, le Burkina Faso va bénéficier d’un apport intéressant des investisseurs étrangers. Il a fait remarquer aussi que la faiblesse des investissements dans la zone est due à des facteurs socio-économiques et politiques préoccupants, notamment l’instabilité quasi-permanente dans la région, l’insuffisance des infrastructures de soutien à la production et l’insuffisance ou l’inadéquation des politiques de réformes dans le secteur privé.
A cela, le représentant du ministre en charge de l’Economie de la Côte d’Ivoire, le professeur N’galadjo Lambert Bamba, a ajouté comme facteur, les catastrophes naturelles. Ces différents facteurs, selon lui, n’incitent pas les partenaires techniques et financiers à investir dans les pays-membres de la CEDEAO car les assurances ordinaires ne prennent généralement pas en charge ces types de risque. Il a conclu en disant : « C’est ce qui fait que nous avons besoin d’autres instruments, comme ce mécanisme, qui sont les agents de garantie des investissements au niveau régional, voir continental ».
Justin Nikiéma a expliqué qu’à travers la rencontre de mise en place d’un mécanisme de garantie des investissements de la région, les pays-membres de la CEDEAO vont conjuguer leurs efforts en vue de trouver des solutions idoines et durables aux maux qui minent l’environnement global des affaires de l’espace CEDEAO.
Cette réunion résulte de la demande répétitive des investisseurs étrangers de la nécessité de garantir les investissements. C’est aussi l’une des raisons qui a inspiré la mise en place du mécanisme de garantie des investissements. En effet, selon les résultats d’une étude commanditée par la CEDEAO, il est ressorti que l’environnement des affaires doit être assaini dans chaque pays de la CEDEAO malgré les efforts consentis. Et cela, afin de faciliter les flux d’investissements en faveur de grands projets et l’accès au financement pour le bien-être des populations des pays-membres.
En mettant en place un mécanisme pour attirer les investisseurs étrangers, la CEDEAO joue sa mission d’élaboration et de mise en œuvre des programmes visant à promouvoir un climat économique favorable aux flux d’investissements intra-régionaux et étrangers directs dans la région.