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Soutien aux déplacés : Le maire de Bourzanga offre 5 tonnes de vivres

Publié le mardi 16 juillet 2019  |  AIB
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© aOuaga.com par H.K
Don de la Communauté des Etats sahéliens sahariens (CEN-SAD) aux déplacés de Yirgou
La Communauté des Etats sahéliens sahariens (CEN-SAD) fait un don d`une valeur de 90 millions FCFA au profit des déplacés de Yirgou le 2 Avril 2019
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Le maire de la commune de Bourzanga, Dieudonné Badini, par ailleurs, directeur de cabinet du Chef de file de l’opposition politique (CFOP) du Burkina Faso, a offert hier dimanche, cinq tonnes de vivres aux déplacés dans sa commune, avant d’appeler les bonnes volontés à accompagner son « insignifiant geste » par rapport aux importants besoins vitaux.

«Par le biais de mes adjoints, j’ai été informé qu’il y avait des déplacés qui arrivaient dans la commune. Je me suis rendu sur les lieux pour constater la situation.

C’est ainsi que j’ai vu des villages entiers qui sont arrivés sans rien emporter. Ils étaient confrontés à des problèmes de logements, de nourritures, d’eau etc. et face à l’urgence, je me suis dit qui faut agir rapidement pour les aider.

Nous avons ordonné de les recevoir dans les écoles primaires, au lycée départemental et dans les sites d’accueil de l’Eglise. Et avec le conseil municipal, on s’est convenu qu’il fallait faire quelque chose en attendant une aide quelconque.

Dès mon retour à Ouagadougou, j’ai pu réunir 50 sacs de 50kg de riz et 50 sacs de 50kg de mais que j’ai pu obtenir avec le soutien de certaines bonnes volontés. Il est vrai que c’est insignifiant pour 6000 personnes, mais nous estimons avoir fait notre devoir en attendant que l’Etat et ses partenaires nous viennent en aide», a expliqué Dieudonné Badini.

Les déplacés sont venus principalement des villages de la province du Soum et des villages de la commune de Bourzanga suite à la l’escalade de la violence terroriste dans leurs zones de résidence.

Mais le maire s’est voulu ferme à leur endroit. «A la date d’aujourd’hui, nous enregistrons plus de 6000 déplacés venus de la province du Soum et de villages environnants de Bourzanga. Au moins 22 villages sur les 42 se sont déplacés soit à Bourzanga, soit à Namsiguian parce que ces deux localités disposent de postes de gendarmeries ou de police où ils se sentent mieux en sécurité. Mais nous leur avons dit de rester tranquille avec les autochtones parce que nous ne souhaitons pas que de mauvaises personnes se cachent dans le lot pour nous créer d’autres problèmes encore» a laissé entendre le maire.

A la suite de la remise des vivres, le maire et sa délégation ont fait le tour des différents sites d’accueil de Bourzanga pour réconforter les déplacés.

Des 5 sites visités, les problèmes se ressemblent: manque de nourriture, d’eau, d’abris conséquents pour les hommes et pour les animaux.

«J’ai quitté le village de Boulyanké (Soum) vers les 15 heures. Et c’est Après 4 heures de marche avec un enfant au dos et un autre au bras que je suis arrivé à Bourzanga sans rien. J’ai perdu mes animaux en cours de route.

Avec la dernière pluie à l’école ici, il a fallu que je mette mes deux enfants au dos ou au bras parce qu’il n’y’avait pas de place pour s’abriter. Vraiment nous sommes dans la souffrance et je demande qu’on nous aide à sortir de cette situation comme le maire vient de le faire.

Depuis l’attaque de Gasselbaongo, nos maris ont fui. C’est arrivé ici qu’on a eu de leurs nouvelles mais nous ne savons pas où ils se trouvent. Ils nous ont abandonné avec les enfants sans nourriture et sans argent » a relaté Risnata Derra, une femme de 27 ans.

Pour l’heure, le maire Dieudonné Badini soutient l’idée de la création d’un camp de déplacés afin de libérer les établissements scolaires d’ici mi- septembre 2019.
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