Le président du Faso Roch Kaboré a invité lundi, la classe politique à apporter leur contribution, afin d’anticiper et de gérer durablement les questions majeures qui assaillent le Burkina Faso.
«J’ai appelé ce dialogue politique dans la pure tradition de la disponibilité de notre peuple à la concertation et pour offrir aux participants que sont les partis politiques de la majorité et de l’opposition, l’occasion d’apporter leur contribution à la gestion durable des questions majeures qui se dressent devant nous, avec la volonté d’améliorer notre capacité d’anticipation», a déclaré le président du Faso, Roch Kaboré.
Pour le chef de l’Etat burkinabè, la rencontre avec les acteurs politiques consiste à examiner avec «soins» et «réalisme», les questions relatives aux élections présidentielles et législatives de 2020, au referendum constitutionnel et les préoccupations majeures de la situation nationale que sont l’insécurité et remous sociaux.
M. Kaboré s’exprimait lundi, à Ouagadougou à l’occasion de la cérémonie officielle d’ouverture du dialogue politique, en présence des partis de la majorité et de l’opposition.
«Je souhaite que vous vous investissiez individuellement et collectivement à travers des débats larges et démocratiques, dans le respect des opinions des uns et des autres, avec pour seule ambition de contribuer à la défense intransigeante des intérêts supérieurs de la nation burkinabè», a-t-il soutenu.
En rappel, le président du Faso avait reçu le 19 avril 2018 et le 04 avril 2019 le chef de file de l’opposition et de la majorité pour discuter sur le projet de la nouvelle constitution et le vote des Burkinabè de l’extérieur.
A l’écouter, dans ce contexte actuel caractérisé par l’insécurité et les remous sociaux, l’existence même de notre Etat et de son unité sont menacés.
Selon le président de l’Alliance pour la démocratie et la fédération/ Rassemblement démocratique africain (ADF/RDA, Opposition), Noël Gilbert Ouédraogo, la situation sécuritaire est préoccupante au Burkina Faso et par conséquent il faut trouver des solutions idoines, à l’issue de ce dialogue politique.
M. Ouédraogo a souligné que les acteurs politiques doivent se plancher également sur déplacés internes en prenant des mesures appropriées pour soulager ces derniers.
Au sujet du vote des Burkinabè de l’extérieur, le président de l’ADF/RDA a souhaité que le gouvernement revienne à l’ancien texte du code électoral qui prévoyait l’utilisation de la carte consulaire en lieu et place de la carte d’identité burkinabè et du passeport.
Noël Gilbert Ouédraogo a, par ailleurs, précisé que les dirigeants devraient ouvrir des bureaux de vote en dehors des ambassades et les consulats afin de permettre aux électeurs d’accomplir leur devoir civique.
«Nous devons travailler pour préserver la paix et la cohésion sociale pour les générations futures», a-t-il conclu.